Un vif mécontentement agite la ville d'El Jadida après l'attribution controversée du marché de la propreté à l'entreprise « ARMA Environnement« , dirigée par le fils d'Abdeslam Ahizoune, président directeur général de Maroc Telecom. Selon des sources de l'opposition au sein du conseil communal d'El Jadida, cette transaction, remportée par la société du fils d'Ahizoune, demeure entourée de mystère, aussi bien en ce qui concerne les détails que la valeur exacte du contrat. Les mêmes sources, s'exprimant sous couvert d'anonymat pour Hespress, ont révélé que le montant avancé, dépassant les 50 millions de dirhams par an, semble en contradiction avec les directives émises par le ministère de l'Intérieur. Les membres du conseil qui se sont opposés à cette attribution comptent interpeller le président du conseil communal dès mardi 3 septembre, pour exiger des explications sur les circonstances de cette transaction, ajoutent elles. Il est attendu que le président du conseil communal, « dans un souci de transparence« , s'adresse à l'opinion publique d'El Jadida via un communiqué, révélant ainsi la valeur réelle de ce contrat. Selon un procès-verbal de réunion consulté par Hespress, une étude de faisabilité présentée par un bureau d'études, avant la session extraordinaire visant à approuver le cahier des charges relatif à la propreté, a révélé que le ministère de l'Intérieur avait rejeté la proposition initiale de la commune en raison d'un coût jugé excessif, demandant une réduction significative de 64 millions de dirhams à 46 millions. Le ministère a justifié sa décision par une série d'observations, entraînant la suppression de plusieurs points du projet initial. Ainsi, il ne restait à la commune qu'à identifier un site de décharge fonctionnel en continu, à activer le service de contrôle, et à désigner des personnes qualifiées, cette dernière mesure étant cruciale pour garantir la propreté de la ville. Depuis longtemps, El Jadida est en proie à une véritable crise de la gestion des déchets. La prolifération des ordures, s'accumulant dans différents quartiers et rues, ternit l'image de la ville, particulièrement durant la saison estivale, une période où elle accueille un grand nombre de visiteurs.