Dans une tournure inattendue, l'Union africaine (UA) a récemment décidé d'exclure le polisario des grandes réunions avec les partenaires internationaux de l'Instance. Cette décision de priver le polisario de sa participation aux grands forums internationaux, on s'en doute, n'a pas manqué de faire réagir l'Algérie et a provoqué une réaction furieuse. Aussi, dans une tentative désespérée de rassembler des soutiens au sein de l'UA, Alger critique vivement cette mesure avec une véhémence théâtrale, y voyant un complot orchestré par certains membres influents de l'organisation continentale. L'Algérie, fidèle à ses habitudes, a tenté de mobiliser les membres de l'UA pour défendre la présence du polisario, son chérubin adoré, lors des réunions avec des partenaires internationaux de l'organisation. Une exclusion qui fait vague et un discours dramatique à Accra Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, n'a pas manqué de saisir l'occasion de la 45e session du conseil exécutif de l'UA à Accra pour exprimer son indignation et son mécontentement. Selon lui, l'exclusion du polisario nuit à la crédibilité de l'UA et trahit ses principes fondateurs. « L'Union africaine a été créée pour rassembler et non pas pour exclure, pour unir et non pas diviser, et pour unifier les rangs des États et des peuples d'Afrique et non pas les morceler », a-t-il martelé, visiblement agacé. Cependant, oubliant qu'Alger fait tout à fait ce qui est dit et non le contraire, la tirade omet de reconnaître que l'Algérie elle-même qui n'a jamais hésité à pratiquer l'exclusion quand cela servait ses intérêts géopolitiques. Curieusement, le bonhomme titubant dans une diplomatie de chimère a omis de mentionner que le polisario avait été exclu des réunions de partenariat avec des puissances telles que la Chine, la Russie, l'Italie, l'Inde, la Turquie, la Corée du Sud et les États-Unis. Au lieu de cela, il s'est focalisé sur le Japon et la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD), bien que le polisario ait participé à la précédente édition à Tunis évidemment, malgré les réticences et objections du Japon et du Maroc. L'Algérie en mode victimisation L'Algérie, fidèle à ses habitudes, joue la carte de la victimisation en dénonçant l'exclusion de son protégé, le polisario. Le discours d'Attaf à Accra relève plus du mélodrame et ressemble plus à une mise en scène dramatique qu'à une argumentation diplomatique. Il est quelque peu ironique de voir un pays qui prône la réunification et l'inclusion, omettre délibérément les multiples occasions où le polisario a été mis de côté par de grands partenaires internationaux. Peut-être que l'Algérie devrait se demander si ce n'est pas la pertinence du polisario sur la scène internationale qui est en cause, plutôt qu'un hypothétique complot contre elle. Cette décision de l'UA reflète une volonté croissante de rationaliser ses partenariats et de renforcer la coopération avec des puissances mondiales sans être entravée par des conflits internes non résolus. En excluant le Polisario, l'UA montre sa détermination à éviter que des causes séparatistes controversées ne perturbent les relations diplomatiques et économiques avec des partenaires stratégiques. Réalité diplomatique dérangeante La réaction algérienne à cette exclusion révèle une vérité embarrassante pour Alger : le soutien au polisario n'est plus la carte maîtresse qu'elle espérait être. Les grandes puissances mondiales préfèrent désormais traiter directement avec des États souverains et stables, capables de garantir une coopération bénéfique et pérenne. La réalité est que les aspirations séparatistes du polisario ne trouvent que peu d'écho dans un monde dans lequel la stabilité et la croissance économique sont des priorités. L'Algérie semble ne pas avoir pris en compte le fait que la géopolitique moderne privilégie des partenariats solides et réalistes. En continuant à soutenir aveuglément le polisario, Alger se retrouve de plus en plus isolée sur la scène internationale. Les pays comme le Maroc, qui adoptent une stratégie de développement économique et de coopération internationale, sont vus comme des partenaires fiables et attractifs. Pendant ce temps, l'Algérie se perd dans des querelles idéologiques du début du siècle dernier et, donc dépassées, ignorant les signaux clairs envoyés par la communauté internationale. Futur incertain pour le polisario Pour le Polisario, cette exclusion pourrait marquer le début de la fin de ses ambitions internationales. Sans la visibilité et le soutien qu'offrent les forums internationaux, il sera de plus en plus difficile pour le mouvement de maintenir sa cause à l'avant-plan. Cette marginalisation progressive pourrait forcer Alger et Tindouf à réévaluer ses stratégies et peut-être, à terme, à envisager des négociations réalistes avec le Maroc. Pour l'Algérie, il est temps de repenser. Les temps changent, et la scène internationale n'a plus de place pour les causes sans fondement solide. En fin de compte, seule une approche basée sur la réalité et la coopération pourra garantir une place de choix dans le nouvel ordre mondial. En fin de compte, l'Algérie ferait bien de repenser ses stratégies, ses alliances et de se concentrer sur des politiques constructives et pragmatiques. La scène internationale est régie par des réalités tangibles et non par des aspirations séparatistes dénuées de fondement solide. L'exclusion du polisario par l'UA est une décision qui reflète les réalités du monde moderne : la pertinence et la stabilité sont essentielles. Elle pourrait bien être un signal pour Alger. Il est temps pour le régime totalitaire de réviser ses priorités et d'adopter une approche plus pragmatique et réaliste. L'époque des discours dramatiques et des mises en scène victorieuses semble révolue ; il est désormais crucial de s'adapter aux nouvelles dynamiques de la politique internationale.