Dans le cadre de l'inventaire du patrimoine culturel national, sa préservation et pour une meilleure gestion des monuments et des sites archéologiques, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en partenariat avec l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), a établi la première carte archéologique nationale du Maroc. Dans un communiqué, le ministère précise qu'il s'agit d'un recueil des sites archéologiques connus ou déjà publiés, basé sur les données fournies par l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine et la Direction du Patrimoine Culturel. En plus des sites classiques appartenant à différentes périodes allant de la préhistoire à l'époque moderne, d'autres sites ont été découverts par les équipes scientifiques de ces deux institutions lors de leurs recherches programmées ou de missions d'inventaire du patrimoine culturel. La carte comprend actuellement une série de sites déjà publiés dans les régions de Dakhla, Essaouira, Casablanca, Rabat-Salé-Kénitra, Asilah et l'Oriental. Elle inclura prochainement des sites archéologiques des régions de Tan Tan, Zagora, Tamanart, Rehamna et Béni Mellal-Khénifra. Le ministère souligne qu'il s'agit d'un vaste chantier de l'archéologie marocaine, nécessitant des mises à jour régulières en fonction des découvertes, des opérations de prospection et des inventaires spécifiques à chaque région. Cette carte, en constante évolution grâce à de nouvelles données en cours de publication, constitue un document crucial. Elle permettra d'avoir, pour la première fois, une carte archéologique nationale. En collaboration avec l'ANCFCC, des atlas régionaux sont en cours de réalisation, visant à établir des plans touristiques qui prennent en compte le patrimoine culturel, y compris archéologique. Par ailleurs, le ministère développe également, via l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine et la Direction du Patrimoine Culturel, un projet de cartes régionales numériques dites « prévisionnelles« . Celles-ci visent à instaurer un système de veille contre la dégradation des sites archéologiques, une initiative pionnière en Afrique, aidant à identifier les zones prioritaires pour des prospections archéologiques. Le ministère précise que la carte archéologique est un document scientifique qui contribue à une meilleure connaissance de cette partie du patrimoine national. Elle sera mise à la disposition des chercheurs et des étudiants, permettant également de prendre en compte les sites archéologiques dans les projets d'aménagement du territoire et du tourisme culturel. Il convient de rappeler que le site archéologique du Chellah, à Rabat, a récemment rouvert ses portes après d'importants travaux de restauration amorcés depuis 2021. Dans un communiqué, la Société de développement régional « Rabat Région Patrimoine Historique » (RRPH) a exprimé la volonté des autorités d'améliorer les conditions d'accueil du public, garantissant un accès facile et confortable pour tous les visiteurs, et de renforcer l'attractivité du site en proposant de nouveaux produits qui captivent l'intérêt des visiteurs et mettent en valeur son histoire et sa richesse culturelle. L'objectif de ce projet de rénovation, accompli avec succès, est également de mettre en place un modèle économique durable, permettant de financer les activités de préservation, de restauration et de valorisation du site sur le long terme.