L'ouverture de la deuxième session des examens de médecine, annoncée pour demain, mercredi 26 juin, pourrait bien se faire avec des bancs d'études vides en raison de la décision de la Commission nationale des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie (CNEM) de la boycotter. Alors que les tensions commençaient à s'apaiser entre les futurs médecins et le gouvernement, la CNEM vient d'annoncer par voie de communiqué le maintien du boycott des examens de la deuxième session. La récente réunion entre les représentants des étudiants en médecine et les ministres de l'Enseignement supérieur et de la Santé, ainsi que le porte-parole du gouvernement, en présence des doyens des facultés de médecine, n'a pas débouché sur des conclusions assez convaincantes pour les étudiants, indique la CNEM. Cela est dû notamment au fait qu'il n'y a pas eu de procès-verbal formalisant les points d'accord obtenus et que la programmation des examens est inconvenable. Selon une source de la Commission, le ministère de l'Enseignement supérieur a insisté sur la nécessité de passer les examens en premier, avec la promesse de résoudre au plus vite les points en suspens. Néanmoins, ce dernier a jugé qu'il n'était pas nécessaire de signer un procès-verbal. Le sondage réalisé par la CNEM auprès des étudiants en médecine au niveau national fait apparaître une proportion de plus de 90 % d'étudiants favorables au boycott des examens. Non au maintien du calendrier actuel des examens Dans un autre communiqué de presse, le CNEM a fait part de son opposition au maintien du calendrier actuel des examens, avec l'ouverture de la session de printemps le 26 juin, suivie de la session de rattrapage avant la fin du mois d'août, tandis que les examens de rattrapage du premier semestre se dérouleront en septembre. Ce que propose le gouvernement Lors de leur rencontre avec les représentants du CNEM, les responsables gouvernementaux ont formulé des propositions pour résoudre cette crise qui dure depuis plusieurs mois. Il s'agit notamment de l'introduction d'une septième année facultative, en réponse au principal grief des grévistes, qui s'opposaient à la réduction de la durée des études de sept à six ans. En outre, les étudiants en médecine qui ont terminé leur stage de 6e année pourront effectuer des stages cliniques internes facultatifs à temps plein avant de soutenir leur thèse. Ils bénéficieront également de plusieurs stages, d'une durée minimale d'un mois chacun, au cours d'une année. En ce qui concerne les sanctions imposées à plus de 66 étudiants, le ministre de l'Enseignement supérieur s'est engagé à revoir ces mesures disciplinaires et à trancher sur le sort des étudiants concernés, mais à condition de passer les examens prévus pour le 26 juin.