La circulation délibérée des personnes atteintes de troubles mentaux dans les rues est une source d'inquiétude. Depuis la nuit des temps, le royaume déploie des efforts louables pour limiter les conséquences, parfois désastreuses, des actions ou réactions pouvant émaner des personnes souffrant d'un trouble mental. Cependant, ce problème persiste encore et face à l'inaction des responsables, il devient de plus en plus compliqué. D'un incident à l'autre, dans certains cas, des violences engendrant la mort des victimes, la circulation libre des personnes souffrant d'un trouble mental ne peut plus être prise à la légère. Conscients de la complexité de la situation, des parlementaires ont l'intention d'interroger aujourd'hui, lors de la session des questions orales à la Chambre des représentants, Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l'insertion sociale et de la Famille, sur la persistance de ce phénomène particulièrement inquiétant et sur les mesures entreprises pour limiter cette circulation. Ce n'est pas la première fois que ce problème est soulevé, précédemment, le parti du Rassemblement national des indépendants (RNI) a alerté sur « le fléau des crimes et des agressions physiques subis par des citoyens innocents de la part des personnes atteintes de troubles« . Les responsables ont été interrogés sur les mesures qu'ils prendraient pour arrêter ces agressions physiques subies par les citoyens dans les espaces publics ou à l'intérieur de leurs domiciles par des patients mentaux. Dans une question écrite adressée à Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, des interrogations ont été soulevées concernant la responsabilité de l'État envers la sécurité et les droits des citoyens innocents à vivre en sécurité. La question, posée par le député Noureddine Kchibel, a souligné que ces agressions « pourraient entraîner la mort ou des handicaps permanents pour les victimes« , tandis que la responsabilité pénale du criminel est exclue en raison de son état mental, et il est exonéré s'il commet un acte criminel lorsqu'il est médicalement prouvé qu'il souffre de troubles mentaux. En réponse, le ministre de l'Intérieur a déclaré que les autorités, en coordination avec le parquet, font face dans différentes villes marocaines à ce phénomène, en envoyant les personnes atteintes de troubles mentaux dans les services de psychiatrie des hôpitaux, que ce soit par l'intervention de l'autorité locale dans le cadre de ses compétences ou à la demande de leurs proches.