La dynamique économique du Maroc en 2024 se révèle résiliente malgré les défis auxquels le pays fait face. Les différents secteurs affichent désormais des performances notables et positives, affirme la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) dans sa dernière note de conjoncture du mois d'avril. Détails. La note de conjoncture du mois d'avril de la DEPF fait état d'une dynamique économique marquée par des signes prometteurs au premier trimestre 2024. Malgré les défis persistants liés au stress hydrique, le secteur agricole marocain semble bénéficier des récentes précipitations, particulièrement dans les filières autres que la céréaliculture, enregistrant une augmentation de 6,2% de sa valeur ajoutée, précise la même source. En outre, le secteur de la pêche a affiché une performance remarquable en 2023, avec une augmentation moyenne de 16,7% de sa valeur ajoutée, marquant ainsi un fort rebond par rapport à la baisse de 9,8% enregistrée l'année précédente. Pour ce qui est du secteur secondaire, au cours du quatrième trimestre de 2023, le secteur extractif a enregistré une augmentation de 16,4% de sa valeur ajoutée, reprenant ainsi vigoureusement après avoir subi une baisse de 15,7% l'année précédente. Cette performance a contribué à atténuer le recul de la valeur ajoutée du secteur, qui s'est établi en moyenne à 2,1% à la fin de 2023, en comparaison avec une contraction de 9,4% un an auparavant. Au quatrième trimestre de 2023, le secteur minier affiche également une progression remarquable de sa valeur ajoutée (+16%), tandis que la production de phosphates et dérivés a bondi de manière exceptionnelle (+39,6% et +34,8%, respectivement) jusqu'à fin février. Parallèlement, le secteur manufacturier enregistre une hausse de 8% de sa valeur ajoutée, après avoir stagné un an plus tôt. Le taux d'utilisation des capacités productives atteint un niveau exceptionnel à fin février 2024 (78,6%, en hausse de 5,8 points sur un an). L'énergie électrique, quant à elle, voit sa production augmenter de 9,5% jusqu'à fin février, tandis que les ventes de ciment ont progressé de 7,5% à la même période, avant de connaître une baisse en mars (-14%). Dans le secteur du tourisme, les arrivées ont augmenté de 12,8% jusqu'à fin mars et les nuitées de 7,2% jusqu'à fin février, tandis que le transport aérien de passagers a enregistré une hausse de 16,9%. Cependant, les recettes de voyage ont baissé de 6,7% jusqu'à fin février 2024. Les indicateurs du secteur des télécommunications pour l'année 2023 sont positifs, avec une augmentation des parcs mobiles (+5,6%) et internet (+7,6%). Pour sa part, la consommation des ménages devrait se redresser début 2024, soutenue par le ralentissement de l'inflation (à +0,9% en mars 2024 contre 8,2% un an plus tôt), la dynamique des transferts des Marocains résidant à l'étranger et les mesures gouvernementales de soutien au pouvoir d'achat. Concernant l'effort d'investissement, il se consolide avec une augmentation des dépenses d'équipement du Budget Général de l'Etat et une progression des recettes des investissements directs étrangers et des crédits à l'équipement. La DEPF a notamment fait savoir que le déficit commercial a reculé de 12,4% et le taux de couverture s'est amélioré de 4,5 points pour atteindre 63,9% à fin février 2024. Le déficit budgétaire a également diminué de 9,5% à la même période, principalement en raison d'une augmentation des recettes ordinaires (+16%) supérieure à celles des dépenses globales (+10,9%). Enfin, le rythme de progression des crédits bancaires a ralenti, notamment en raison de la décélération des crédits accordés au secteur non financier. Ces tendances économiques contrastées montrent à la fois la résilience et les défis auxquels le Maroc est confronté, mais aussi les opportunités de croissance et de développement qui se présentent.