A la veille du derby contre le FUS ce samedi et durant la rencontre jouée dimanche (victoire 2-0), l'un des deux groupes ultra de l'AS FAR – les Black Army – ont décidé de protester contre la « mauvaise gestion » du club en s'affichant avec des gilets jaunes. Comme il y a deux semaines devant l'Etat major de la gendarmerie royale, l'ambiance, elle, est restée bon enfant. À l'instar des manifestants en France, organisant chaque samedi une manifestation pour protester contre leurs conditions de vie, les Black Army de Rabat se sont accordés sur le port de gilets jaunes. Le clin d'œil est inéluctable. Le blocage des ronds points en moins. Les supporters du groupe se sont d'abord déplacés ce samedi au centre sportif de Maâmora, place forte de l'équipe, inhabituellement lanterne rouge du championnat, et QG de sa direction avec le colonel Boubker Ayoubi à sa tête. وقفة بلاك أرمي أمام مركز الرياضي للجيش الملكي Corruption légale C'est NON Publiée par Asfar Public Tv sur Samedi 15 décembre 2018 Supporters engagés Dimanche, jour de derby, le même groupe ultra a fait sa démonstration de force depuis les tribunes du complexe sportif Moulay Abdallah. Brandissant une banderole choc (Corruption league, littéralement ligue de corruption). « Le temps est venu pour dire non à la corruption légalisée que l'administration pratique avec une approche non professionnelle. Le club est devenu un repaire pour les spoilers qui ont trouvé un terrain propice pour ce faire. Ils mènent leurs activités sans contrôle », vociférait l'un des leaders du groupe. La manifestation de Maâmora s'est déroulée sans heurts, ni incidents, ni interpellations. Les Black Army ayant de surcroît appelé la catégorie des poussins du club à participer au sit-in. Action, réaction « Nous avons pour objectif de veiller aux intérêts du club et de faire entendre la voix du public Askary. Notre demande est claire: la reddition des comptes et le départ de chaque corrompu sévissant à l'intérieur de la forteresse militaire » haranguait un autre leader à l'aide de son mégaphone. Le 5 décembre déjà, à deux jours d'un déplacement périlleux à Casablanca pour défier le WAC (défaite 1-0 des visiteurs). Les supporters avaient tenu un sit-in devant l'Etat-Major de la Gendarmerie Royale. Ils avaient demandé l'intervention effective du Général de corps d'armée Mohamed Haramou pour résoudre la situation de crise que connait le club depuis le début de cette saison. Quelques heures plus tard, le club annonçait le départ de l'emblématique entraîneur, décrié pour des raisons extra sportives, M'hammed Fakhir.