L'union marocaine des ultras a tenu des sit-in dans plusieurs villes demandant l'annulation de la décision du ministère de l'Intérieur d'interdit les activités des ultras. Le bras de fer entre les autorités et ultras persiste. Plusieurs groupes formant l'union marocaine des ultras ont tenu des sit-in la soirée du 16 février, avec un slogan uni, « ce n'est pas par peur que nous sommes pacifiques, mais par respect pour l'intérêt du pays ». Les groupes revendiquent depuis des mois l'annulation de la décision du ministère de l'Intérieur interdisant les activités des ultras dans le royaume. À Casablanca les ultras « Eagles » du Raja de Casablanca ont choisi les alentours du complexe Mohammed V pour manifester, « des centaines de supporters ont enchaîné chants et slogans contre la décision de l'interdiction, avec banderoles sur place et fumigènes aux mains », nous confie une source interne de l'ultra rajaoui. À Fès également les Fatal Tigers, groupe des ultras supporters du Moghreb de Fès (MAS) ont choisi de protester devant la préfecture de police avec une longue banderole en jaune et noir. L'Ultras du MAS avait déjà posé sa bâche officielle lors de la dernière rencontre des tigres jaunes face au Cara du Congo, le 11 février pour le compte du premier tour de la coupe de la confédération africaine (CAF). L'interdiction des activités des ultras remonte au mois d'avril 2016, le ministère de l'Intérieur avait pris la décision après des actes de violence qui ont eu lieu le 19 mars 2016 au complexe Mohammed V à Casablanca entre les Green Boys et les Eagles deux groupes ultras du Raja de Casablanca. Les émeutes avaient provoqué la mort de trois jeunes supporters. Pour faire suite à cette décision les groupes ultras marocains se sont unis dans un mouvement, et ont décidé d'entamer un boycott des matches du championnat national Botola pro depuis le début de la saison 2016/2017.