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Ultra «jusqu'à la mort»
Publié dans Les ECO le 22 - 01 - 2010

Ils vivent parmi nous. On les voitpartout à travers leurs graffitis sur les murs des écoles. Sans eux, la fête n'aurait pas lieu. Les ultras, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, constituent une communauté à part entière, l'espace d'un week-end, le temps d'une rencontre. Apparu au Maroc en 2005, ce phénomène, importé d'Europe, ne cesse de se propager. Et si la Botola connaît, cette année, une grande affluence, c'est en grande partie grâce à ces groupes. Les supporters du WAC et du Raja étaient les premiers à embrasser cette nouvelle culture. Les Green Boys pour le Raja et les Winners pour le WAC. Divisés, les winners ont fini par donner naissance à un autre ultra : les Creators. Avec plus de 2.000 adhérents, les Winners, dont le fief se situe dans le virage sud du Complexe sportif Mohammed V, s'autoproclament comme la plus grande mouvance au Maroc. À les croire, les ultras sont financièrement indépendants des clubs. Ils s'autofinancent par différents moyens : frais d'adhésion (environ 100 DH) et vente de gadgets, comme les écharpes, les teeshirts, ou encore les casquettes. «En plus des cotisations des membres du groupe qui peuvent parfois atteindre les 1.000, voire même 3.000 DH», confie notre source. Aujourd'hui, les ultras sont partout: outre les Winners et les Creators, côté Wydad, il y a les Green Boys, les Eagles de Derb Soltane et les Vox Populi (Raja), les Askary (FAR), les Fatal Tigers (MAS), Los Matadores (MAT)....Si certains arrivent à assurer leur autonomie financière, d'autres obtiennent des subventions directes des clubs.
Quel profil ?
Des jeunes dont l'âge varie entre 13 et 26 ans. «Mais la plupart sont des mineurs. Je connais une femme wydadie qui a deux enfants, l'un rajaoui et l'autre wydadi. Lors du dernier derby, cette femme a suivi le match depuis les tribunes, alors que chacun de ses enfants a choisi son camp, à savoir le virage sud pour le wydadi et le virage nord pour le rajaoui», souligne ce dernier. Pour les Ultras, un match ça se prépare : banderoles, tifos, chants (qui souvent tournent autour de l'histoire du club).... Une fois au stade, c'est une véritable démonstration de force à laquelle assiste le public. Si le phénomène s'est développé à une grande vitesse, c'est grâce à Internet.
À partir de la toile, les ultras communiquent via des forums sur les détails liés à l'organisation des matchs, notamment les déplacements. Fidèles à leurs équipes, ils la suivent partout, au risque d'être agressés comme cela a été le cas à la fin de l'année 2009. De plus, ces groupes disposent de plusieurs sections à travers le Royaume. Lors de la finale de Ligue des Champions arabes, entre le WAC et l'Esperance de Tunis, les ultras du WAC devaient afficher l'un de leurs plus grands tifos (animations visuelles), dont le coût est estimé à 70.000 DH, avant que les autorités ne l'interdisent. Décision que ces derniers n'ont toujours pas digéré.
Ce que l'on reproche aux ultras, c'est qu'ils ne s'impliquent pas dans la gestion des clubs et qu'ils se contentent de faire la fête. «Nous sommes là pour soutenir notre équipe et notre soutien s'articule autour de trois axes, les chants, les tifos et les déplacements», explique un ultra. Il faut dire que cette catégorie bien spéciale de fans occupe un autre espace, les gradins, loin de celui des associations des simples supporters, très impliquées, eux, dans la gestion des clubs et souvent taxées de «parasites».
Samir Boudjafad
Petite histoire d'un grand mouvement
Né au Brésil en 1940, le mouvement Ultra débarque en Europe, plus exactement en ex-Yougoslavie. Les supporters de l'Hajduk Split sont les premiers Européens à l'avoir adopté, et ce dès octobre 1950 à l'occasion d'un match contre l'Etoile Rouge de Belgrade. Ce premier groupe ultra européen, dont le nom est Torcida, marquera les années 50 et 60. Le phénomène s'est vite propagé pour toucher l'Italie. Nombre de groupes se constituent dès la fin des années 60. Parmi les premiers : les ultras Tito Cucchiaroni de la Sampdoria de Gênes et les Fedelissimi Granata du Torino. Le mouvement a atteint la France au milieu des années 80. Le premier groupe ultra dans l'Hexagone est le Commando Ultra de l'Olympique de Marseille créé en 1984.


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