Face au scandale d'arbitrage qui secoue actuellement la Botola Pro D1, la Ligue nationale de football professionnel (LNFP) veut s'en remettre à la justice, alors qu'une enquête interne par le comité d'éthique suit actuellement son cours. Selon une source proche du dossier, citée par Hesport, la LNFP veut remettre le dossier à la justice après le verdict du comité d'éthique. Depuis trois mois, le comité d'éthique de la LNFP mène son enquête qui concerne deux matchs de la première division de la saison dernière, dont le dénominateur commun est que l'une des parties est une équipe de Casablanca. Toujours selon la même source, le comité a écouté les parties impliquées dans l'affaire, avant d'élargir le cercle "des interrogateurs" au cours des derniers jours. Parmi les personnes impliquées dans l'affaire figurent trois arbitres suspendus depuis un certain temps. Il s'agirait d'un éminent arbitre international ayant participé à la dernière Coupe d'Afrique des Nations, qui n'a été entendu qu'une seule fois, ainsi que d'autres noms liés à l'affaire, notamment des intermédiaires et des membres d'équipes d'arbitres. Le comité d'éthique a reçu des enregistrements audio et des conversations d'arbitres qui auraient servi d'intermédiaires entre les corrupteurs et les arbitres des deux matches en question pour les convaincre d'être indulgents et de favoriser une équipe plutôt qu'une autre. Le dossier d'arbitrage frauduleux a commencé à voir le jour après les protestations d'un certain nombre de clubs qui ont décidé de s'en remettre aux autorités compétentes. Plus encore, Abderrahim Moutmani, à la tête de la commission arbitrale, a annoncé sa démission en raison de « conflits d'intérêts », selon sa déclaration à Hesport. De quoi alimenter encore plus la polémique. Les instances d'arbitrage marocaines connaissent depuis des années une véritable crise, qui s'est traduite par le départ de noms qui ont longtemps exercé dans le domaine.