Avec la remise des clés de la présidence du Conseil de la ville par la maire Asmaa Rhlalou, la scène est désormais prête pour une transition à Rabat. Driss Razi, également du Rassemblement national des indépendants (RNI), est le favori pour lui succéder. Razi bénéficie, selon des sources internes, d'un soutien massif, laissant entrevoir un nouveau chapitre pour la capitale. Depuis son élection en 2021, Asmaa Rhlalou a été rapidement la cible de critiques acerbes de la part d'élus et de conseillers, y compris au sein de son propre parti, le RNI. Son mandat, initialement prévu pour une durée de six ans à partir de 2021, s'est achevé ce mercredi 28 février 2024, à l'issue d'une période tumultueuse au sein du Conseil de la capitale. La ville de Rabat se trouve désormais dans une période cruciale de 15 jours pour élire son nouveau maire. Driss Razi, président du Conseil de l'arrondissement du quartier Hassan, émerge comme le favori. Les sources de Hespress FR ont confirmé que 90% des élus et des membres du Conseil le soutiennent et lui font confiance pour prendre les rênes, en raison de ses compétences avérées et de sa connaissance approfondie des affaires de la capitale. Pendant cette période transitoire de 15 jours, Rhlalou continuera de gérer les responsabilités qui lui ont été confiées, en attendant l'élection de son successeur qui prendra en charge la gestion de la ville de Rabat. Les mêmes sources ont également souligné le sentiment de soulagement ressenti par les fonctionnaires, les élus et membres du Conseil de la ville après l'annonce tant attendue de la démission de la maire. Ces derniers ont vécu dans un climat de « suffocation et d'arbitraires« , ont-elles précisé. Pour rappel, cela fait des mois que les présidents des groupes, tant de la majorité que de l'opposition, et de nombreux conseillers municipaux, réclament avec insistance la destitution de la maire. Cette demande découle principalement de ses décisions perçues comme injustes, de comportements et d'un traitement qualifiés d' »inhumains », ainsi que de sa gestion jugée « individualiste et inflexible », « catastrophique » et « autocratique ». La goutte d'eau ayant fait déborder le vase a été l'allocation d'une somme conséquente, soit 10 millions de dirhams, du budget communal au Fonds spécial pour la gestion des effets du séisme d'Al Haouz, réalisée de manière unilatérale sans respecter la procédure légale et entraînant l'intervention du Wali de la région. Face à cette situation, l'urgence d'un changement de leadership semblait nécessaire afin de restaurer la confiance et de répondre aux attentes des habitants de Rabat.