Le mouvement Hamas a formulé une proposition à Israël pour cesser la guerre, par le biais de médiateurs qataris et égyptiens. Il s'agit d'un plan en trois étapes pour un cessez-le-feu avec Israël, chaque étape durera 45 jours. Le plan, diffusé par Reuters qui a pu se procurer une copie, comprend l'échange des prisonniers israéliens capturés par le mouvement du Hamas le 7 octobre contre des prisonniers palestiniens, la reconstruction de Gaza, la garantie d'un retrait complet des forces israéliennes de Gaza, ainsi que l'échange des corps. Selon le document de réponse du Hamas, « les prisonniers israéliens à libérer incluent les femmes, les enfants (âgés de moins de 19 ans non-recrutés), les personnes âgées et les malades, en échange de tous les prisonniers dans les geôles de l'occupation, y compris les femmes, les enfants, les personnes âgées (plus de 50 ans) et les malades, détenus jusqu'à la date de signature de cet accord, sans exception« . Les prisonniers masculins restants seront libérés lors de la deuxième étape, et l'échange des corps se fera lors de la troisième étape souligne la même source. À la fin de cette dernière étape, le Hamas s'attend à ce que les deux parties parviennent à un accord pour mettre fin à la guerre. Dans une annexe à la proposition, le Hamas exprime son souhait de libérer 1.500 prisonniers palestiniens, dont 500 condamnés à perpétuité ou à de longues peines. Le cessez-le-feu permettrait également d'augmenter le flux de fournitures alimentaires et d'autres aides aux civils de Gaza confrontés à la faim et à une grave pénurie de fournitures de base. Les médias hébreux soulignent l' »entêtement » du Hamas et son insistance sur l'exigence d'un arrêt complet de la guerre et d'un retrait total de la bande Gaza. Cependant, Israël n'a pas encore réagi officiellement, se contentant d'un bref communiqué du bureau du Premier ministre indiquant que Netanyahu avait confié au Mossad l'examen de la réponse du Hamas et la formulation d'une position à ce sujet. Auparavant, une réponse non officielle avait été publiée par un « haut responsable politique à Jérusalem » (généralement une référence au Premier ministre), indiquant que « Israël n'acceptera aucune condition pour un cessez-le-feu« . Mais cette réponse a rapidement été effacée et remplacée par la réponse officielle mentionnée précédemment. Hier, mardi, le mouvement du Hamas a remis sa réponse concernant un accord d'échange de prisonniers et un cessez-le-feu potentiel à Gaza à l'Égypte et au Qatar, dont l'émir, Tamim ben Hamad Al Thani, a souligné, lors de sa rencontre à Doha avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, la nécessité de coordonner les efforts en vue d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Dans un communiqué, le Hamas a déclaré avoir « remis sa réponse concernant le cadre de l'accord aux frères du Qatar et de l'Égypte« , ajoutant qu'il avait traité « la proposition avec un esprit positif visant à assurer un cessez-le-feu complet et total, à mettre fin à l'agression contre notre peuple, à garantir l'aide humanitaire, l'hébergement, la reconstruction et à lever le siège sur la bande de Gaza, ainsi qu'à réaliser un échange de prisonniers« .