Compte tenu de l'importance que le gouvernement attache à l'activation du Programme de l'économie bleue, avec une contribution financière de la Banque mondiale d'un montant de 350 millions de dollars, le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, a invité le ministère de l'Economie et des Finances à préparer la prochaine réunion de la commission interministérielle. Ce programme, évoquée lors du conseil de gouvernement de ce jeudi, s'articule autour de trois composantes : le développement d'une gouvernance collaborative pour l'économie bleue, le renforcement de la résilience et la planification intégrée et la gestion du projet. A noter que la stratégie du Maroc en matière d'Economie bleue sera déployée autour des secteurs économiques traditionnels (la pêche, le tourisme et les activités portuaires), tout en développant de nouveaux secteurs porteurs de forts potentiels de croissance (aquaculture, écotourisme, bioproduits marins ou biotechnologies, construction navale, énergies etc.) Elle vise à renforcer la place du Maroc à l'international et dans les partenariats régionaux en tirant profit d'opportunités en termes de nouveaux instruments de financement de l'économie bleue et de la finance climat. Les projets relatifs à sa mise en œuvre devraient être à la fois élaborés en concertation avec les citoyens et les acteurs concernés, tout en ayant pour objectif cardinal de favoriser l'accès aux services et aux ressources maritimes à toutes les catégories sociales. En vue de mener à bien ce projet, le Conseil économique, social et environnemental (CESE), avait avancé, dans un rapport, un ensemble de propositions dans le sens d'une exploitation et d'une valorisation optimales des potentialités offertes par l'économie bleue. Il s'agit notamment de: – L'importance d'assurer une planification spatiale maritime au niveau territorial basée sur une approche écosystémique et de renforcer le rôle central des territoires dans le développement des secteurs de l'économie bleue dans le cadre de la régionalisation avancée – Une meilleure valorisation et une exploitation durable des produits et services de la mer couplée à une accélération du développement d'une aquaculture écoresponsable et de services portuaires innovants – La promotion du développement des nouvelles filières de l'économie bleue, notamment les biotechnologies marines, les énergies renouvelables, le dessalement écologiquement responsable et les activités d'exploration et d'exploitation minières et fossiles – Le développement de l'offre de croisière, de plaisance et des sports nautiques et le lancement d'initiatives culturelles autour de la mer et de ses activités en mettant en valeur les traditions culturelles des populations du littoral (événements maritimes, concours et compétitions, etc.) – L'investissement dans la recherche et l'innovation autour des différents secteurs de l'économie bleue – L'introduction des métiers de l'économie bleue dans le système d'éducation et de formation professionnelle, en créant davantage de cursus universitaires spécialisés dans les domaines maritimes, pour l'émergence d'une main d'oeuvre bleue qualifiée et compétente