Devant les rumeurs sur la possible démission de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, les Nations Unies ont apporté un démenti. Ces spéculations au sujet de son départ sont « complétement fausses », a affirmé Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU. «L'Envoyé personnel prévoit de maintenir et d'intensifier les contacts avec tous les partisans internationaux concernés. Des contacts plus larges et dans une variété de formats, y compris effectuer des visites régionales et des opportunités bilatérales», a-t-il annoncé. D'autre part, le porte parole a ajouté que Staffan de Mistura « apprécie le soutien des membres du Conseil de sécurité, ainsi que du Groupe des amis du Sahara occidental, comme en témoignent récemment ses réunions à New York » comme ce qui a été fait en avril dernier juste avant de présenter son rapport périodique devant le Conseil de sécurité. Les rumeurs concernant sa démission s'expliquent par son bilan qui tourne autour de 2 tournées régionales et des pourparlers qui n'ont pas pu relancer le processus politique. Staffan de Mistura qui n'a pas réussi à raisonner l'Algérie à reprendre le chemin des tables rondes s'est résigné à tenir des réunions bilatérales informelles pour obliger avec finesse Alger à s'engager dans le processus. L'italo suédois a pris ses fonctions en tant qu'Envoyé personnel d'Antonio Guterres pour le Sahara le 1er novembre 2021 dans un contexte d'impasse et de blocage depuis le dernier round des négociations directes entre le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et la milice du polisario qui s'est arrêté en mars 2019. Avant lui, l'ancien président allemand Horst Kohler nommé en 2017 et démissionnaire pour raisons de santé en 2019 n'avait pas réussi à faire raisonner les parties en particulier l'Algérie qui adopte une posture contradictoire, en affirmant n'être qu'un pays observateur alors que c'est le pays à l'origine du conflit et qui l'entretien. Avant sa mission pour le Sahara, Staffan de Mistura était l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, avant d'annoncer sa démission « pour raisons personnelles » en 2018 après plus de quatre ans de mission.