Les Nations unies qualifient de «spéculations (...) complétement fausses» les informations portant sur une éventuelle démission de Staffan de Mistura, a affirmé hier soir le porte-parole du secrétaire général de l'ONU. «L'Envoyé personnel prévoit de maintenir et d'intensifier les contacts avec tous les partisans internationaux concernés. Des contacts plus larges et dans une variété de formats, y compris effectuer des visites régionales et des opportunités bilatérales», a précisé Stéphane Dujarric lors de son point de presse, ce lundi 22 mai. Et d'ajouter que «M. de Mistura apprécie le soutien des membres du Conseil de sécurité, ainsi que du Groupe des amis du Sahara occidental, comme en témoignent récemment ses réunions à New York» en avril dernier. De Mistura a officiellement pris ses fonctions, le 1er novembre 2021. Depuis, son bilan se résume en deux tournées dans la région, qui n'ont pas permis de relancer le processus politique, et la tenue en avril de réunions avec les représentants à l'ONU du Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Polisario ainsi que des pays membres du Groupe des amis du Sahara occidental, composé des Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Espagne. Pour rappel, tous les prédécesseurs de Staffan de Mistura ont dû rendre leurs tabliers, à commencer par l'Américain James Baker (1997-2004), le Néerlandais Peter van Walsum (2005-2008), l'Américain Christopher Ross (2009–2017) et le dernier sur la liste est l'Allemand Horst Köhler (2017-2019). Le dernier round des négociations, mené sous l'égide des Nations unies, entre le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Polisario, remonte à mars 2019.