Le nouvel émissaire onusien pour le Sahara, Staffan de Mistura, s'apprête à effectuer sa première tournée régionale, dans un contexte difficile. L'agenda de la tournée demeure inconnu pour le moment, il est encore incertain s'il va se rendre dans les provinces du sud. Détails. Après sa nomination en tant qu'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Staffan de Mistura se prépare à se rendre dans la région dans le cadre de sa première tournée officielle, après son entrée en fonction. C'est ce qu'a confirmé le porte-parole d'Antonio Guterres, Stéphane Dujarric, lors d'un point de presse, tenu jeudi. "M. De Mistura prépare activement sa première tournée régionale", a-t-il indiqué, ajoutant que l'émissaire onusien est actuellement en contact avec les parties concernées et "leurs voisins". Ceci dit, cette tournée est préparée en coordination avec toutes les parties concernées par le différend régional. En restant laconique, le porte-parole n'a pas donné davantage d'informations sur l'agenda de la tournée de l'émissaire onusien, en refusant de confirmer si De mistura se rendra dans les provinces du sud et notamment dans la ville de Laâyoune. " Je peux simplement vous dire que M. De mistura attend avec impatience cette tournée. Une fois l'agenda défini, nous le partagerons avec vous", a-t-il répondu aux journalistes qui lui ont posé la question. En effet, cette nouvelle tournée intervient dans un contexte régional extrêmement difficile, après la multiplication des incursions des milices du polisario dans la zone tampon et la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie, sachant que la diplomatie algérienne n'a nulle intention de participer au processus politique. Alger a d'ores et déjà notifié au Conseil de sécurité son rejet du processus des tables rondes, initié par l'ex-envoyé spécial, Horst Köhler. La forfaiture d'Alger qui a choisi de déserter la table de négociation, ne peut que compliquer la mission de Staffan di Mistura, qui suscite l'espoir de la communauté internationale pour relancer le dialogue grâce à ses talents diplomatiques. Interrogé sur l'impact de la rupture entre Rabat et Alger sur l'avenir du processus onusien, Stéphane Dujarric est resté très prudent dans ses propos. "Je ne sais pas, vous savez, il y a une situation qui doit être résolue, ça fait l'objet du mandat de M. De Mistura (...) Evidemment, par principe, les choses sont toujours moins compliquées lorsque les relations bilatérales entre pays sont plus positives que négatives", a-t-il déclaré à ce sujet. Rappelons que le processus des tables rondes est suspendu depuis la démission de Horst Köhler, qui a quitter ses fonctions pour des raisons de santé. Ce dernier a réussi à réunir l'ensemble des parties concernées autour de la table de négociation à savoir le Maroc, le polisario, l'Algérie et la Mauritanie. La dernière rencontre a eu lieu à Genève, en mars 2019. Depuis lors, le processus politique est resté bloqué.