Les valeurs bancaires sur les places boursières européennes ont ainsi encore chuté vendredi après les récents rebondissements dans le secteur bancaires qui ont débuté par la faillite de la Silicon Valley Bank. La cheffe du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a appelé dimanche à « rester vigilant » face à « l'incertitude ». C'est un appel à la vigilance en ces temps incertains qu'a fait Kristalina Georgieva, après les problèmes rencontrés par les banques occidentales, malmenées et instables de peur de précipiter les marchés financiers et l'économie mondiale dans une crise semblable à celle de 2008. L'incertitude reste encore « élevée » dans le secteur financier, a lancé la cheffe du FMI lors d'un Forum sur le développement de la Chine, organisé par le gouvernement chinois. « Il est clair que les risques pour la stabilité financière ont augmenté », a-t-elle déclaré en réagissant aux récents déboires de banques occidentales, comme la banque californienne Silicon Valley Bank, Signature Bank aux Etats-Unis, le Crédit Suisse. La faillite de la banque californienne SVB le 10 mars a affolé le secteur bancaire aux Etats-Unis, poussant le gouvernement à prendre la situation au sérieux. Vendredi, le président américain, Joe Biden, a tempéré la situation en affirmant que les « banques se portaient plutôt bien » et qu'il ne voyait rien « sur le point d'exploser » et qu'il faudrait « un peu de temps pour que les choses se calment ». En Europe, bien que les avis des experts affirmaient qu'il n'y aurait aucun impact sur le secteur bancaire, les inquiétudes l'ont emporté sur la raison. Le Credit Suisse a vite chaviré et a été repris en catastrophe par sa compatriote UBS dimanche dernier, pour une fraction de sa valeur en bourse. Les autorités suisses sont entrées en ligne pour maitriser ce rachat et les récentes mesures de banques centrales pour améliorer l'accès aux liquidités, ont permis d'éviter un scénario catastrophe mais les marchés restent instables. Ainsi, les bourses européennes chuté vendredi. « Les décideurs politiques ont pris des mesures décisives en réponse aux risques pesant sur la stabilité financière », a souligné M. Georgieva dans son discours. « Ces mesures ont dans une certaine mesure atténué les tensions sur les marchés, mais l'incertitude est élevée, ce qui souligne la nécessité de rester vigilant. » Mais ni les déclarations rassurantes de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde, du président français Emmanuel Macron ou du chancelier allemand Olaf Scholz, n'ont su réellement rassurer les marchés financiers.