Les Emirats arabes unis ont promis mardi 100 millions de dollars d'aide aux victimes du séisme qui a fait des milliers de morts dans le sud-est de la Turquie et en Syrie. Le président émirati, Cheikh Mohammed ben Zayed, a ordonné « la mobilisation de 100 millions de dollars pour aider les personnes affectées par les tremblements de terre en Syrie et en Turquie », a annoncé l'agence de presse officielle WAM. La moitié de la somme ira aux populations affectées en Syrie, a-t-elle précisé. Le Premier ministre émirati avait annoncé la veille l'envoi d'une aide humanitaire d'urgence, évaluée à 50 millions de dirhams, soit 13,6 millions de dollars. Le ministère émirati de la Défense a annoncé l'envoi de sept avions transportant de l'aide dans les pays touchés par la catastrophe, dont trois sont déjà arrivés en Turquie et deux sont destinés à la Syrie. Un premier vol, transportant dix tonnes d'aide alimentaire, a atterri mardi à l'aéroport de Damas, selon l'agence de presse syrienne SANA. Pour sa part, l'Arabie saoudite, qui n'entretient pas de liens avec le régime de Damas depuis 2012, a pour sa part annoncé la mise en place d'un pont aérien pour venir en aide aux populations affectées dans les deux pays. Le roi Salmane d'Arabie saoudite a, quant à lui, chargé l'organisation humanitaire du royaume « de mettre en place un pont aérien afin de fournir des aides médicales, alimentaires et logistiques pour atténuer l'impact du séisme sur les populations syrienne et turque », a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. L'organisme a également été chargé d'organiser une campagne de dons pour venir en aide aux victimes dans les deux pays. Le puissant séisme survenu lundi pourrait affecter 23 millions de personnes, a indiqué mardi l'OMS, en prévenant que « les principaux besoins non satisfaits pourraient se situer en Syrie dans l'immédiat et à moyen terme ». L'acheminement de l'aide internationale dans ce pays ravagé par la guerre depuis 2011, et sous le coup de sanctions internationales, est un casse-tête logistique et diplomatique pour les pays occidentaux et les ONG.