Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khaled Ait Taleb, a indiqué que 80% des services de santé présentés aux urgences ne sont pas de nature urgente, indiquant qu'il existe décalage avec les unités de proximité. Il annonce sa méthode pour régler ce problème. Lors des questions orales à la Chambre des conseillers, le ministre de la Santé a estimé qu'il est devenu impératif d'adopter une approche globale pour trouver une solution aux problèmes des services hospitaliers, jugeant que l'afflux aux services d'urgences de patients ne présentant pas de pathologies urgentes, handicape le travail des unités d'urgences. Ait Taleb souligne ainsi que 80% des services fournis aux Urgences dans les hôpitaux ne sont pas de nature urgentes. Il ajoute que les unités de proximité et les centres de santé ne fonctionnent pas de la même manière pour recevoir les patients qui affluent aux urgences et « provoquent de l'encombrement ». x Publicité « Les services d'urgence font partie intégrante des services hospitaliers« , a-t-il affirmé, notant que « la problématique des services d'urgence est complexe et dépassée, ce qui nécessite une approche globale pour trouver une solution aux les problèmes qui y sont liés« . Le ministre a en conséquence promis de s'attaquer à cette problématique dans le cadre de la prochaine grande réforme du système de santé. « Nous trouverons une solution au problème des services d'urgence, et cela nécessite de mettre le doigt sur l'essence du problème », a-t-il indiqué. La première étape, a-t-il poursuivi, doit concerner la mise à niveau des centres de proximité pour qu'ils puissent recevoir les patients, il prévoit également de mettre en place un système de document spécial octroyé par les services de proximité qui permettrait de diriger les patients vers les services d'urgences et grands hôpitaux et sans quoi les patients ne pourraient pas accéder à ces établissements hospitaliers. Enfin, le ministre de la Santé n'a pas manqué de rappeler que l'un des principaux problèmes du système de santé au Maroc n'est pas lié aux infrastructures de santé, mais au manque de ressources humaines. Khalid Ait Taleb a indiqué en ce sens, que le système de santé connaît une terrible pénurie de ressources humaines, estimées à 32 000 médecins et 65 000 infirmiers, soulignant l'importance d'une approche globale, car « on ne peut pas construire des établissements de santé pour les laisser, fermés compte tenu du manque de ressources humaines ». Il a expliqué que la stratégie élaborée par son département vise à former des cadres de santé pour réduire cette carence d'ici 2025.