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Un spécialiste espagnol du Maghreb dit tout sur l'Algérie
Publié dans Hespress le 29 - 08 - 2022

La visite d'Emmanuel Macron en Algérie qui a amené avec lui la crème de la crème de l'élite économique et culturelle, ainsi que la diplomatie et l'administration et qui a été ponctuée par la signature de la Déclaration d'Alger pour un partenariat renouvelé entre la France et l'Algérie n'est pour Pedro Canales, analyste international que la partie émergée de l'iceberg voire de la poudre aux yeux.
« Pour ma part, je voudrais souligner qu'il y a des problèmes entre Paris et Alger, mais ils ne sont pas aussi graves qu'on veut bien nous le faire croire. Il y a des questions historiques, la mémoire commune, s'il faut s'excuser pour le siècle de la colonisation, mais ce n'est pas la question principale ». Définissant sa pensée Pedro Canales dans la dernière édition de « De Cara al Mundo », sur Onda Madrid, a-t-il indiqué.
« En fait, la France a la mainmise sur la relation avec l'Algérie outre, le grand nombre de hauts fonctionnaires, ministres, gendarmes, militaires, hommes d'affaires algériens qui ont la double nationalité, c'est en France que l'élite investit, achète des usines, dépose son argent dans les banques, envoie ses jeunes étudier. Paris connaît les méandres de la corruption et du népotisme dans le pays. Le régime politico-militaire, tel que Macron l'a défini il y a quelques mois, a besoin de la France et non l'inverse. Alger présente la visite de Macron comme une victoire, mais franchement je ne pense pas que ce soit le cas ».
A la question de savoir si la France peut encourager l'Algérie à se rapprocher du côté européen et moins de la Russie, voire, qu'il y ait une certaine intermédiation, où l'Espagne et les États-Unis puissent être présents, pour que le Maroc et l'Algérie puissent retrouver des relations normales, Pedro Canales a répondu. « Oui, d'une certaine manière, Macron agit au nom de l'Union européenne. L'Union européenne vue par le prisme français, n'est peut-être pas le même que celui des Allemands, des Italiens ou des Espagnols. Franchement, si la France avait besoin du gaz algérien, comme cela a été dit dans de nombreux médias, elle accepterait d'ouvrir le gazoduc Espagne-France, mais au lieu de cela, elle l'a gardé secret parce qu'elle veut maintenir son industrie nucléaire et si possible vendre une centrale nucléaire à l'Algérie, qui en aura besoin tôt ou tard ».
Pour revenir à un retour à la normalisation des relations entre Rabat et Alger, Canales dira : « Macron y va effectivement au nom de l'Union européenne, mais en termes de médiation je vois franchement ça comme une mauvaise idée parce que tant à Rabat qu'à Alger Macron est écouté et pris au sérieux, le président français a de la force, la France a beaucoup de poids, mais la crise qui s'est développée entre le Maroc et l'Algérie est tellement profonde et a atteint des limites insoupçonnées, des relations personnelles déjà très détériorées, que je vois la médiation comme une mauvaise idée »
Et d'ajouter: « Des voix s'élèvent pour dire qu'il y aura un sommet entre le Roi Mohamed VI et le président algérien parrainé par Macron. Tout d'abord, si Mohammed VI parle au nom du Maroc, c'est qu'il est le chef de l'Etat, mais le président algérien, qui est le chef de l'Etat algérien, ne sait pas s'il a le pouvoir de dire quoique ce soit, puisque ce sont les militaires qui sont en charge des affaires du pays et ils ne rencontreront jamais le chef de l'Etat marocain, ils pourraient rencontrer les militaires, où il pourrait y avoir une médiation par les Etats-Unis et peut-être indirectement par la France avec les militaires, mais avec les politiques, je vois que c'est pire ».
Quant à la relation de l'Algérie avec l'Europe, l'Algérie ne peut pas vivre sans l'Europe, dira Pedro Canales « c'est nous qui achetons ses produits et lui vendons. Mis à part l'industrie militaire, dont une partie appartient aux Russes, mais le reste, qui est le fondement de l'économie algérienne, dépend de l'Europe, c'est donc l'Algérie qui profitera le plus de ce rapprochement ».
L'Algérie n'élève la voix qu'avec les faibles mais, pas avec les forts défendra Pedro Canales. « Ni avec les Etats-Unis, qui sont le seul pays qui reconnaît la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Les Etats-Unis sont beaucoup plus puissants que l'Espagne, la France ou l'Allemagne, et la moindre critique ne peut leur venir à l'esprit, non seulement pour le Sahara mais aussi pour la Palestine, que les Algériens défendent par principe. En bref, avec les faibles, l'Algérie élève la voix et exerce même la force, mais avec les plus forts, elle ne le fait pas », a-t-il déclaré, relève le site d'information Atalayar.
Par ailleurs conclura Pedro Canales c'est une certitude que les militaires algériens détiennent le pouvoir, mais ils ne l'exercent pas de manière unifiée et unanime tant existent plusieurs centres et donc plusieurs luttes. Il ne faut pas non plus oublier que les militaires et les élites vivent de la vente d'hydrocarbures à l'Occident, et c'est avec l'argent obtenu de ces transactions qu'ils achètent des armes, créent leurs propres réseaux et leurs lobbies internes. Il s'agit donc d'un demi-colosse, mais avec des pieds d'argile, et dès que les eaux montent, la boue se décompose, comme cela s'est produit ces trois dernières années. Il avaient dit avoir réussi à contrôler mais c'est toujours latent.
Le régime algérien contrôle, soutient, arme et accueille sur son sol les séparatistes du polisario pour nuire aux intérêts du Maroc, a de tous temps souligné l'expert espagnol en géopolitique, Pedro Canales, ajoutant que, loin de défendre les thèses du polisario, les manœuvres du régime algérien visent à déstabiliser le Maroc. «Franchement, d'après mon expérience sur cette question (...) je peux assurer que le régime algérien ne fait pas confiance au polisario, mais veut toujours l'exploiter pour réaliser ses objectifs»


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