Pour le 60e anniversaire de son indépendance après 132 années de colonisation française, l'Algérie a organisé ce 5 juillet la plus spectaculaire parade militaire de sa petite histoire. « C'est un message au voisin et rival marocain », dira un média français « mais également , une démonstration de force destinée à cacher les faiblesses du pays ». Si cette journée se veut être l'anniversaire de la date d'indépendance de l'Algérie, elle marque également celui du massacre d'Oran quand la fête a tourné à la chasse à l'Européen et qu'entre 10 h 30 et 17 heures de ce 5 juillet 1962, 700 personnes civiles européennes ont été massacrées au cours d'une « battue ». Soixante ans plus tard, la plaie est toujours sensible, mais la volonté de renforcer « des liens déjà forts » est présente du côté du président français, Emmanuel Macron, auteur d'une lettre adressée à son homologue algérien, au nom imprononçable. Mais c'est connu la France quel que soit le degré de ses relations avec le ou les régimes algériens restera l'ennemi éternel, tout comme le Maroc au demeurant. L'Espagne depuis peu, figure sur la liste, en « blacklistée » et pour cause, ô crime de lèse-majesté, elle a osé les termes de « sérieuse et crédible » à la proposition marocaine d'autonomie du Sahara plutôt que « l'autodétermination » que prône vainement les deux séniles du Muppet show made in Algeria et leurs sbires du polisario. Elle en paye les frais depuis que Pedro Sanchez a ainsi qualifié la « chose ». Alger a décidé, à la première semaine de juin, de rompre toute relation commerciale avec ce pays, suspendant au passage le « traité d'amitié » datant de plus de 20 ans et ce, après avoir rappelé son ambassadeur en signe de mécontentement. L'enseignant-chercheur à l'Université de Pau, Jamal Bouoiyour, dans une analyse que publie Marianne résume bien la chose, « la quête éperdue d'ennemis fantasmés et l'exaltation d'un nationalisme tribal du pouvoir algérien constituent une politique singulièrement obsolète ». C'est vrai qu'elle date ! mais que voulez-vous, quand deux séniles, sont aux commandes d'un Etat que peut-on attendre ? Et l'Universitaire de s'interroger, « Et si la France décidait un beau jour d'emboîter le pas à l'Espagne ? Et si l'Italie en faisait autant, que ferait l'Algérie ? ». Ben on rigolera à tire-larigot, déjà que l'Algérie s'est volontairement isolée en fermant ses frontières, ouest, est, nord et sud, -ce cardinal bouillant pour l'heure ne semble pas trop préoccuper Alger-. « Des ruptures avec des partenaires naturels sont à mettre en parallèle avec les relations profondes qu'entretient le régime algérien avec des dictatures notoires, ayant leur rond de serviette à la Mouradia, tel le Venezuela, dont le président Maduro a été reçu récemment en grande pompe« , observera-t-on. Mais on a vu au regard du parterre de chefs d'Etats présents au défilé militaire de l'égard porté à l'Algérie, ils se comptaient sur le bout des doigts d'une main et se résumaient à la Présidente de l'Ethiopie, Sahle-Work Zewde, du Président tunisien, Kaïs Saïed, du Président de l'Etat de Palestine, Mahmoud Abbas et le Président du Niger, Mohamed Bazoum. Cependant, dira encore l'enseignant-chercheur, il reste des questions lancinantes qui méritent d'être posées : que pense le citoyen algérien de tout ce fracas ? Que disent les hommes d'affaires algériens ? Quelle crédibilité pour ce pays qui cherche ardemment à attirer les investissements étrangers ? et qui se cadenasse serions-nous tentés de dire. L'universitaire rappellera que l'Algérie qui tire l'essentiel de ses revenus du pétrole, lequel représente deux tiers du budget de l'Etat. Sauf que l'Algérie n'a pas su profiter de cette manne pour diversifier son économie. Le pétrole constitue en effet 96 % des exportations, soixante ans après l'indépendance de ce pays. L'investissement se dirige vers l'industrie (pétrolière) et se détourne de l'agriculture. En toute logique, ce pays importe la moitié de ses besoins alimentaires, ce qui le fragilise en cas de baisse des cours du pétrole. On peut affirmer sans ambages qu'il s'agit là d'un échec cuisant. Il est de sage politique de dérober à la conscience du peuple un problème qui devient un peu trop gênant. Et d'en dire plus sur le cynisme du président algérien au nom imprononçable qui « n'hésite pas à sortir quelques flèches de son carquois pour cibler son rival de toujours, le Maroc, arguant que ce dernier a rétabli ses relations avec l' "entité sioniste". Depuis lors, l'Algérie a interdit son espace aérien aux avions marocains et a rompu ses relations diplomatiques avec ce dernier. Et toujours cette hantise des frontières ! Mais, Israël, c'est loin non ? Peu importe, l'"ennemi sioniste" est aux portes de l'Algérie ». Et de s'interroger, pourquoi diable l'Algérie ne rappelle-t-elle pas ses ambassadeurs aux Emirats, au Bahreïn et en Egypte, pays qui ont tous signé des traités de paix avec Israël ? Va comprendre. Et Jamal Bouoiyour de conclure, « La quête éperdue d'ennemis fantasmés et l'exaltation en tintamarre d'un nationalisme tribal, dans l'intention d'asseoir la légitimité du pouvoir, pouvaient être jugées superfétatoires pour un régime à bout de souffle qui ne peut cacher ses échecs répétés et son incapacité à créer les conditions idoines de la prospérité de son peuple ». Pour nous autres, no comment ! Tout est résumé ici.