Les contours du prochain projet de Loi de Finances pour l'année 2023 (PLF2023), ont été fixés dans la note de cadrage adressée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. La note fixe les priorités du PLF 2023 qui auront une forte connotation sociale et économique. C'est en partant des directives du discours royal du 30 juillet 2022, que le gouvernement travaillera à la généralisation des allocations familiales, selon le planning établi. Pour rappel, près de 7 millions enfants issus de familles vulnérables et pauvres et 3 millions de foyers sans enfants bénéficieront d'allocations familiales directes. L'exécutif aura comme objectif de mettre sur les rails le projet de registre social unique (RSU) comme principal mécanisme d'octroi de l'aide. Il devra également lancer la deuxième phase du chantier de la protection sociale qui concerne l'indemnité sur la perte d'emploi et la pension de retraite pour les personnes actives. Le gouvernement devrait donc commencer la mise en œuvre de la réforme de la retraite dès 2023 en réfléchissant avec les parties prenantes afin qu'elle soit plus équitable. Le secteur de la santé pour sa part connaîtra l'application des dispositions de la loi-cadre sur la réforme de la santé, passé en conseil des ministres en juillet dernier. Il s'agira notamment d'approuver la loi sur la fonction sanitaire qui donnera un cadre de référence spécial aux travailleurs du secteur de la santé qui, ce faisant, n'auront plus le même statut que les fonctionnaires. La convention portant sur l'augmentation des effectifs du personnel de santé sera également mise en œuvre dès 2023. L'enveloppe dotée de 3 MMDH vise à augmenter les effectifs du secteur de la santé à l'horizon 2030, en passant de 68.000 en 2022 à plus de 90.000 en 2025 avec comme objectif d'atteindre une moyenne de 24 professionnels de la santé pour 10.000 habitants en 2025, puis 45 pour 10.000 habitants à l'horizon 2030 au lieu des 17,4 pour 10.000 habitants actuellement. Sur le budget des dépenses, le Chef du gouvernement mentionne la réduction des dépenses d'acquisition de véhicules, de construction ou d'aménagement de sièges administratifs. Les directions de chaque institution devront adresser d'ici fin août des propositions en ce sens au ministère de l'Economie et des Finances. Au niveau des investissements, la priorité est donnée aux projets déjà en cours de réalisation, en particulier ceux qui ont fait l'objet de conventions signées devant le Roi Mohammed VI, les accord conclus avec des institutions internationales ou pays donateurs. Sur un autre registre, le gouvernement s'efforcera d'opérer la « relance économique », comme il s'est promis. Il vise à encourager l'investissement à travers la mise en oeuvre de la Charte de l'investissement, qui prévoit des mesures de soutien à l'investissement, notamment à l'export, aux TPME et aux projets stratégiques. Il sera également question de mettre en œuvre la loi-cadre sur la réforme fiscale, l'accélération des projets de simplification des démarches administratives et la réforme de l'administration marocaine en générale dont l'objectif est de la numériser d'ici 2030. L'exécutif s'attèlera aussi au problème de l'eau potable et l'assèchement des nappes phréatiques, en élaborant des solution structurelles pour l'approvisionnement en eau telles que des usines de dessalement de l'eau, la démocratisation de la transformation des eaux usées pour l'utilisation à des fins d'arrosage....