Malgré les risques liés à la contamination et surtout au nouveau variant Delta, l'économie nationale continue à faire preuve de résilience. C'est dans ce contexte que le ministre des Finances a présenté le cadre général de la préparation du projet de loi de finances (PLF) de l'année 2022. Les procédures d'élaboration du PLF-2022 sont rigoureusement respectées, dans la forme. Comme le prévoit la loi organique des finances, ledit PLF a été présenté par l'argentier du Royaume, sur la base de la programmation triennale. Cependant, le souci d'équilibre macro-économique continue à primer, avec, certes, un langage plus soft. Pour Mohamed Benchaâboun, il sera d'abord question de poursuivre la rationalisation des dépenses liées au fonctionnement, mais aussi à l'investissement, dans certains cas, en rapport avec l'administration publique. Il fait ainsi passer au régime même les dépenses afférentes à la formation et aux études. Il prévoit l'abstention de programmation des crédits d'investissements relatifs aux sièges des administrations. C'est aussi le cas des voitures dites de fonction. Lire aussi | Acteurs de l'affichage publicitaire urbain. une citoyenneté chevillée à l'âme Au niveau de la caisse de compensation (CC), la continuité de sa réforme doit permettre un transfert relatif de ressources au profit du chantier de la protection sociale. Pour cela 3 étapes sont prévues : en 2022, ce sera le début de la libération progressive du sucre et la limitation du quota fixé pour la farine nationale de blé tendre (FNBT). En 2023, ce sera la décompensation totale du quota de la FNBT, ainsi que le pain de sucre, le sucre en morceaux et 50% du gaz butane. Enfin, en 2024, ce sera la décompensation totale du prix du gaz butane. En 2021, l'augmentation des prix des produits de base compensés devra impacter quasi automatiquement, avec une hausse de + 5 MMDH, en 2022. Lire aussi | Automobile. Les exportations à leur meilleur niveau La promotion interne des fonctionnaires, dont la situation administrative a été gelée en 2020 et 2021, exigera 6,5 milliards de DH. Les projets d'investissements en cours de réalisation devront être priorisés, avec une enveloppe supplémentaire de 800 millions de DH. Il s'agit souvent d'ouvrages hydrauliques. Ces investissements devraient contribuer à meilleure une résilience face à la future crise de l'eau qui se dessine à l'horizon. Santé et enseignement devront bénéficier d'une petite augmentation de 1,8 milliard de DH pour les deux secteurs, non compris les dépenses afférentes à la création des postes budgétaires. Une enveloppe de 400 millions de DH sera spécifiquement accordée au développement du système d'information intégré. Enfin, la généralisation de la protection sociale qui s'étalera jusqu'à fin 2025, bénéficiera, en 2022 de 8,5 milliards de DH, au titre de la généralisation de l'AMO. En 2023, seront dédiés 8,4 milliards de DH, à nouveau à l'AMO, et 9 milliards de DH à la généralisation des allocations familiales, sur une durée de 2 ans. En 2024, 23,4 milliards de DH sont prévus dont 15 milliards de DH devront financer la généralisation des allocations familiales, sur 2 ans, et 8,4 milliards de DH à l'AMO.