Pour mieux marquer la crise déclarée entre Alger et Madrid, le président algérien, Abdelmajid Tebboune, a nommé mardi, Said Moussi, rappelé de son poste d'ambassadeur en Espagne, à Paris. Cette nomination, qui augure que la crise algéro-espagnole est appelée à s'inscrire dans la durée, intervient au lendemain de la publication par des médias espagnols de la « chute » d'Alger sur la marché gazier ibérique. A noter qu'un vent de froid avait soufflé dans les relations entre Alger et Madrid quand le gouvernement Pedro Sanchez, avait exprimé son soutien au plan d'autonomie proposé par le Maroc pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain. Une position interprétée par Alger comme une « trahison », mais expliquée par Madrid comme un retour à la raison et un alignement sur une position exprimée pas plusieurs puissances. Alger avait immédiatement réagi en rappelant son ambassadeur à Madrid « avec effet immédiat ». La chancellerie est depuis gérée par un chargé d'affaires. L'Espagne n'a pas non plus cédé aux menaces et au chantage de l'Algérie qui a unilatéralement rompu ses relations avec Rabat et décidé de couper le gaz transporté par le le gazoduc Maghreb Europe (GME) via l'Espagne. Ce fut peine perdue puisque le GME a repris ses activités en coulée inverse.