L'Algérie a suspendu mercredi un « traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération » conclu en 2002 avec l'Espagne, après son revirement sur le dossier du Sahara occidental pour s'aligner sur la position du Maroc, a annoncé la présidence. Estimant que la nouvelle position des autorités espagnoles était en « violation de leurs obligations juridique, morale et politique », l'Algérie « a décidé de procéder à la suspension immédiate du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération qu'elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d'Espagne et qui encadrait le développement des relations entre les deux pays », a indique la présidence de la République. Le président du gouvernement espagnol a expliqué ce mercredi au Congrès le pourquoi du changement de la position espagnole à l'égard du Sahara marocain, près de deux mois après que le gouvernement l'ait rendue publique. Un tournant qui signifiait que l'Espagne prenait ouvertement le parti de Rabat en considérant sa proposition comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend ». Il a insisté sur le fait que la normalisation des relations avec le Maroc est une affaire d'Etat. Devant la session plénière du Congrès des députés, Sanchez a une fois de plus défendu le plan marocain d'autonomie pour le Sahara soulignant que de plus en plus de pays s'y alignent. « Nous voulons ardemment cette solution et nous ferons tout notre possible pour concrétiser une solution. La France soutient la proposition marocaine, et de la même manière le président de l'Allemagne a reconnu que la proposition marocaine est sérieuse et crédible, comme le reconnaissent également les Etats-Unis, ou comme les Pays-Bas ont rejoint cette position en mai ». En ce sens, a-t-il déclaré, « 47 ans devraient suffire pour comprendre qu'il faut faire bouger nos positions », a soutenu le président, en s'adressant au reste des partis qui ont critiqué le tournant du gouvernement.