Un communiqué de la présidence algérienne annonce, ce jeudi 8 mai, la suspension « immédiate du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération qu'elle a conclue le 8 octobre 2002 avec le l'Espagne ». Ce qui équivaut pratiquement à une rupture des relations entre les deux pays. « Les autorités espagnoles se sont engagées dans une campagne tendant à justifier la position qu'elles ont adoptée sur le Sahara en violation de leurs obligations juridique, morale et politique de puissance administrante du territoire qui pèse sur le Royaume d'Espagne jusqu'à ce que la décolonisation du Sahara Occidental soit déclarée accomplie par les Nations unies », débute le communiqué de la présidence algérienne, évoquant « un revirement injustifiable » de Madrid concernant le dossier du Sahara marocain. « Cette attitude du gouvernement espagnol s'inscrit en violation de la légalité internationale que lui impose son statut de puissance administrante et aux efforts des Nations unies et du nouvel envoyé personnel du secrétaire général et contribue directement à la dégradation de la situation au Sahara Occidental et dans la région », poursuit la présidence de la République. Lire aussi. Vidéos. Sahara marocain: Sanchez reste ferme face à ses détracteurs au Congrès La même source qui annonce ainsi que l'Algérie a décidé de procéder à « la suspension immédiate du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération qu'elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d'Espagne et qui encadrait jusqu'ici le développement des relations entre les deux pays ». Pour rappel, l'Espagne considère l'initiative marocaine d'autonomie, présentée en 2007, comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend autour du Sahara ». Des propos tenus par le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, dans une lettre envoyée au roi Mohammed VI, où il reconnaît « l'importance de la question du Sahara pour le Maroc ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable ».