Le ministère de la Santé a annoncé la mise en place d'un plan national de surveillance et de riposte à l'émergence des cas de Monkeypox, pour éviter sa propagation au Maroc. Le plan explique la conduite à suivre en cas de contact ou d'infection et comment reconnaitre le monkeypox. A ce jour plus de 80 cas de Monkeypox, ou variole du singe, ont été notifiés dans le monde, notamment aux Etats-Unis, le Canada, en France, en Italie, en Espagne, ou encore au Royaume-Uni. Alors que les voyages internationaux reprennent, la direction de l'Epidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé a mis en place un plan pour éviter une épidémie au Maroc. Le document dont Hespress FR détient une copie explique que tout cas suspect ou probable doit être immédiatement déclaré par le médecin traitant à l'autorité sanitaire provinciale ou préfectorale dont relève la structure sanitaire, ou le médecin a évoqué le diagnostic. Les cas considérés comme suspects sont les personnes présentant une éruption cutanée, vésiculeuse ou vésiculopustuleuse, avec fièvre supérieure 38°C, ou toute personne présentant une atteinte des paumes des mains et/ou des plantes des pieds, ou encore avec présence d'adénopathies (des ganglions rouges et douloureux) Les cas contacts aussi sont concernés, et donc toute personne ayant eu un contact avec un cas confirmé dans les 21 jours précédant l'apparition des symptômes est considérée comme un cas suspect. Toute personne ayant eu un contact physique direct non protégé avec la peau lésée ou les fluides biologiques d'un cas probable ou confirmé symptomatique, quelles que soient les circonstances, y compris en milieu de soins, ou partage d'ustensiles de toilettes, ou contact avec des textiles (vêtements, linge de bain, literie) ou de la vaisselle, est un cas considéré à risque. Toute personne ayant eu un contact non protégé à moins de 2 mètres pendant 3 heures avec un cas probable ou confirmé symptomatique (ex. ami proche ou intime, milieu de transport, collègues de bureau, club de sport, etc.) est un cas à risque Par ailleurs toute personne ayant effectué, dans les 21 jours précédant l'apparition des symptômes, un voyage dans un pays où la maladie est endémique ou un pays ayant enregistré une chaine de transmission depuis le début mai 2022, c'est à dire actuellement les pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, d'Europe et d'Amérique du Nord est un cas suspecté d'être infecté par le Monkeypox. Concernant la conduite à tenir, le consultation médicale est importante dans ce cas. Le médecin procède à un interrogatoire et examen clinique poussé pour reclasser le cas éventuellement comme probable. Les personnes infectées sont placées en auto-isolement à domicile pendant trois semaines, avec respect rigoureux des mesures d'hygiène, avec un contrôle biquotidien de la température de la part d'une équipe provinciale/préfectorale d'Intervention Rapide (EIR) qui se doit d'instaurer un suivi téléphonique régulier afin de vérifier l'absence de symptômes de la maladie. En cas de fièvre ou d'éruption, une personne-contact ne doit pas se rendre dans une structure sanitaire, mais sa prise en charge sera organisée par l'EIR, indique le document. Les cas confirmés doivent suivre un traitement symptomatique en cas de symptômes bénins et si l'hospitalisation est indiquée (cas grave), le patient devra être isolé dans une salle dédiée pendant 3 semaines.