L'épidémie de Monkeypox poursuit sa transmission en touchant de nouveaux pays et inquiète le monde scientifique. Comment reconnaitre la maladie? Et comment en guérir en cas de contamination? Après un premier cas aux Etats-Unis, les infections à la variole du singe, ont été déclarés dans plusieurs autres pays occidentaux. Pourtant, ce virus était jusqu'ici limité à zones de forêt tropicale humide de pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, avec peu de cas occasionnellement des cas exportés à l'étranger Des cas ont été détectés au Royaume-Uni, au Portugal, en Italie, en Suède, en France, en Belgique, en Allemagne, et au Canada. Le dernier cas suspect, a été retrouvé Israël chez un homme qui est récemment revenu dans le pays depuis l'Europe occidentale. Cette zoonose a été signalée principalement chez des jeunes hommes qui n'avaient jamais voyagé en Afrique auparavant. A ce jour, environ 80 cas ont été confirmés dans le monde et 50 autres cas suspects, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La transmission La transmission interhumaine se fait de différentes manières mais en général par voie respiratoire après contact étroit avec des sécrétions respiratoires comme pour le rhume ou encore le coronavirus. Le Monkeypox peut également être transmis via des lésions cutanées d'une personne infectée ou des objets récemment contaminés. Les symptômes Comme pour la variole, les cas infectés présentent des tâches rouges sur le corps, semblables à la rougeole ou la varicelle. L'apparition des symptômes passe par deux étapes. La première qui dure jusqu'à 5 jours se manifeste par de la fièvre légère de plus de 38°, de forts maux de tête, des maux de dos, des douleurs musculaires intenses, et une grande fatigue. La seconde étape commence jusqu'à 3 jours après l'apparition de la fièvre, et elle est caractérisée par des éruptions cutanées. Elles ont tendance à être plus concentrées sur le visage et les extrémités plutôt que sur le tronc. L'éruption touche le visage dans 95 % des cas, la paume des mains et la plante des pieds dans 75 % des cas, les muqueuses buccales dans 70 % des cas, les organes génitaux 30 % et les conjonctives dans 20 % des cas, ainsi que la cornée. La période d'incubation dure environs 6 à 13 jours en général mais peut aller de 5 à 21 jours avant que les symptômes ne commencent à se manifester. Le traitement Parmi les mesures de contrôle, l'isolement et la surveillance médicale de tous les cas suspects ou confirmés causés par ce virus est fortement recommandée. Les personnes fragiles, ou présentant des comorbidités sont à surveiller de près. Le monkeypox est une maladie qui disparait spontanément en général en 2 à 4 semaines. Les cas graves surviennent plus fréquemment chez les enfants et sont liés à l'étendue de l'exposition au virus, à l'état de santé du patient et à la nature des complications. Les complications du monkeypox peuvent inclure des infections secondaires, une bronchopneumonie, une septicémie, une encéphalite et une infection de la cornée avec cécité et le taux de létalité est compris entre 3 à 6%. Pour traiter les symptômes du monkeypox, les recommandations de l'Association médicale européenne (EMA) se dirigent vers agent antiviral connu sous le nom de Tecovirimat, sur la base de données d'études animales et humaines, mais il n'est pas encore largement disponible. Il est privilégié de commencer par un traitement symptomatique et donc un avis médical est nécessaire dans tous les cas. Concernant les vaccins, la vaccination contre la variole a été démontrée par plusieurs études comme étant efficace à environ 85 %, cependant, les vaccins de première génération ne sont plus disponibles pour le grand public. Un vaccin (à deux doses) basé sur un virus de la vaccine atténué modifié (souche Ankara) a été approuvé pour la prévention du monkeypox en 2019, mais disponibilité reste limitée.