Le Maroc n'a enregistré aucun cas de Monkeypox à ce jour, a affirmé, vendredi, une source au ministère de la Santé. Les autorités sanitaires marocaines veillent au niveau des frontières à détecter précocement l'entrée de ce virus dans le pays. Alors que le nombre de cas porteurs de l'infection virale Monkeypox se multiplie dans les pays occidentaux, la menace se rapproche du Maroc à grands pas, mais pour le moment aucun ca n'a été détecté dans le pays au niveau des points de passages frontaliers, des aéroports ou des ports marocains, selon une source au sein du ministère de la Santé, ayant requis l'anonymat. « Les services de veille sanitaire du Ministère de la Santé, de la Protection et de la Protection Sociale effectuent périodiquement des opérations de veille sanitaire au niveau de tous les aéroports, ports et passages frontaliers, afin de détecter précocement tout cas entrant et limiter la propagation du virus dans notre pays », a déclaré à Hespress FR la même source. Le Monkeypox, aussi connu sous le nom de la variole du singe, est « étroitement surveillé par les autorités sanitaires nationales », poursuit notre interlocuteur. Et d'affirmer que le Maroc suit « toutes les recommandations émises par l'Organisation Mondiale de la Santé et toutes les organisations internationales de santé concernant la maladie virale Monkeypox », ajoutant qu' »à l'heure actuelle, l'Organisation mondiale de la santé n'a pas encore déclaré la variole du singe comme urgence de santé publique ». Ce suivi est assuré par le Centre National d'Opérations d'Urgence en Santé Publique, une branche du ministère de la Santé (CNOUSP) inaugurée en 2019. Outre le dispositif international de veille sanitaire, le système national de surveillance épidémiologique se charge du « suivi de toutes les évolutions des données épidémiologiques et des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé », indique-t-on. Pour rappel, la virus Monkeypox est une zoonose (transmise de l'animal à l'homme, dans ce cas depuis un singe, ndlr). Le phénomène est peu répandu en Europe, il touchait jusque là des pays d'Afrique centrale et de l'ouest avec des cas importés de façon occasionnelle. Le premier cas de cette infection virale enregistré ces derniers jours, a été détecté aux Etats-Unis. Il s'agit d'une infection virale transmissible par voie respiratoire comme le coronavirus, néanmoins une tendance de prévalence a été enregistrée chez des personnes de sexe masculin ayant des relations homosexuelles. La ministre espagnole de la Santé a affirmé que le Monkeypox n'était pas une maladie sexuellement transmissible. La transmission interhumaine peut résulter d'un contact étroit avec des sécrétions respiratoires, des lésions cutanées d'une personne infectée ou des objets récemment contaminés, la période d'incubation dure entre 6 à 13 jours en général mais peut aller de 5 à 21 jours. Cette période d'incubation longue est ce qui fait la dangerosité de cette infection puisqu'une personne infectée pourrait contaminer ses proches pendant une longue période avant que des symptômes n'apparaissent. Ces symptômes sont sous forme de formes de fièvres, maux de tête, du dos, et la formation d'adénopathie, des éruption cutanées, de grandes tailles qui peuvent ressembler à première vue à de la varicelle ou la rougeole. En Grande-Bretagne, une alerte épidémiologique a été lancée au niveau national après la détection de 9 cas puis d'autres cas n'ayant pas quitté le territoire britannique. Jeudi, la Suède a annoncé avoir enregistré son premier cas de Monkeypox, même chose pour l'Italie, et elle concerne un voyageur en provenance des îles canaries. Vendredi, c'est au tour de la France d'annoncer un premier cas suspect de la variole du singe.