Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch aurait fait des propositions « juteuses » aux dirigeants des centrales syndicales les plus représentatives afin qu'ils accordent leur violon avec celui de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et la valident vendredi, apprend-t-on de sources proches. Selon les données obtenues par Hespress, le chef du gouvernement serait prêt à signer un accord avec les syndicats et la CGEM dès demain, vendredi, avant le 1er mai, après que les premiers aient répondu aux propositions de la « primature ». A cet égard, des sources bien informées ont révélé à Hespress que l'offre faite par Aziz Akhannouch prévoyait une augmentation du salaire minimum dans le secteur privé de 10% en deux tranches à compter de l'année prochaine, et l'unification du salaire minimum dans le secteur agricole de l'industrie, du commerce et des professions libérales d'ici 2030. Le gouvernement a également promis de réduire l'impôt sur le revenu pour les employés du secteur public et d'allouer des subventions aux employeurs de travailleurs domestiques. En revanche, le gouvernement propose de relever les allocations familiales de 36 dirhams à 100 dirhams pour le quatrième, cinquième et sixième enfant. La proposition du gouvernement prévoit également réduire le nombre de jours autorisés par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ouvrant droit à la retraite à moins de 3240 jours. Cela devrait permettre aux salariés qui ne remplissent pas cette condition de récupérer les montants des cotisations, versées par le salarié ou par l'opérateur. Dans ce même contexte, l'exécutif propose de signer une charte pour l'institutionnalisation du dialogue social, qui comprend la création d'un observatoire du dialogue social et d'une académie dans le domaine de l'emploi chargée de la formation continue et de la montée en compétence des salariés. Il propose par ailleurs de structurer le dialogue social par la création d'un comité supérieur présidé par le chef du gouvernement et qui serait composé des secrétaires généraux des centrales syndicales et de la CGEM, ainsi que celle de comités régionaux. L'objectif serait de travailler à la mise en œuvre des exigences de la Charte sociale et la résolution des conflits régionaux du travail. Cette charte prévoit également la tenue de 2 réunions par an entre le chef du gouvernement et les dirigeants syndicaux. Une première réunion se tiendrait au mois de septembre afin de permettre aux syndicats de présenter leurs observations et propositions concernant le projet de loi de finance. Une seconde se tiendrait au mois d'avril pour trouver des solutions appropriées aux questions en suspens et échanger sur tous les sujets qui préoccupent les employés et ouvriers. La réponse des syndicats sur la proposition du gouvernement est attendu pour demain, vendredi.