À quelques jours du 1er mai, l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a adressé une lettre au Chef du gouvernement, contenant plusieurs revendications. Le syndicat appelle à une revalorisation salariale de 10% en plus de la baisse de la pression fiscale pour les salariés aussi bien du secteur public que du secteur privé. Détails. À l'approche du 1er mai, l'Union générale des travailleurs du Maroc ( UGTM) a plaidé pour la revalorisation des salaires aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. Cette demande a fait l'objet d'une lettre envoyée au Chef du gouvernement concernant le dialogue social, où le Syndicat istiqlalien a revendiqué une hausse de 10% des salaires des employés des établissements publics, des collectivités territoriales ainsi que ceux des salariés des entreprises privées. Une mesure justifiée par la conjoncture actuelle, marquée par la flambée des prix qui a fortement impacté le pouvoir d'achat de la classe moyenne. En plus des salaires, l'UGTM a énuméré une série de revendications pour améliorer le revenu des salariés, à savoir la baisse de la pression fiscale sur cette catégorie. Le Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka, a promis de plaider pour la baisse de l'impôt sur le revenu (IR) pour les revenus moyens dans la prochaine loi des Finances. Le syndicat a plaidé également pour la revalorisation du salaire minimum dans le secteur agricole de sorte à ce qu'il soit au même niveau que dans le secteur industriel. Concernant les retraités, la lettre a appelé le gouvernement à annuler l'imposition des pensions afin de booster le pouvoir d'achat des seniors. Par ailleurs, les rédacteurs de la lettre ont préconisé de flexibiliser les rapports entre les patrons et les salariés au sein des entreprises, en facilitant les conventions collectives et les négociations directes comme moyen d'organisation efficace des rapports de travail. Pour ce qui est des libertés syndicales, l'UGTM a appelé à relancer la discussion sur le projet de loi encadrant le droit de grève. Une réforme léguée par le gouvernement précédent et qui est restée longtemps en stand-by. Parmi les autres revendications, on trouve la suppression de l'article 288 du code pénal et la promotion du droit de l'organisation syndicale aussi bien dans le secteur privé que le secteur public. Ce cahier de doléances est présenté au moment où le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch s'apprête à proposer aux syndicats un accord portant sur plusieurs de leurs revendications. Un accord que tout le monde attend avec impatience surtout en ce qui concerne le SMIG et le plafond des salaires de référence de la CNSS. Sur ce dernier point, l'UGTM estime que le plafond de référence pour le calcul des pensions doit être révisé à la hausse (6000 dirhams). L'Exécutif, rappelons-le, a promis d'institutionnaliser le dialogue social, un des engagements majeurs du programme gouvernemental.