A l'appel des centrales syndicales : l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) ainsi que le Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNE-Sup), la classe ouvrière et les masses populaires observeront, demain mercredi 24 février 2016, une grève générale nationale de 24 heures. Les raisons et les objectifs de ce débrayage qui intervient dans une conjoncture économique et sociale particulièrement sensible, impliquent un constat amer de la réalité de la situation sociale, la dénonciation de la repression des libertés syndicales et des atteintes au secteur privé et mettent en avant des revendications afférentes aux tares des politiques économique et sociale du gouvernement. Au volet des protestations, les syndicats dénoncent : - La dégradation du pouvoir d'achat des salariés et de l'ensemble des citoyens ; - Les augmentations ahurissantes des prix des produits alimentaires de base et des factures d'eau, d'électricité, des transports... ; - Les atteintes au secteur privé, son démantèlement et sa privatisation ; - L'occultation du dialogue collectif aux niveaux national et sectoriel ; - La faiblesse de la couverture sociale pour certaines couches sociales et son absence totale chez d'autres ; - La répression des libertés syndicales, les poursuites judiciaires contre les responsables syndicaux et leur licenciement ; - La non adoption d'une politique sociale propre à résoudre la problématique du chômage et de l'emploi, ajoutée à l'encouragement de l'emploi précaire et de la sous-traitance ; - Le non respect des engagements et promesses du gouvernement envers les travailleurs marocains ; - Les atteintes aux acquis sociaux, la caisse de compensation en tête, et l'entêtement à écorner les acquis en matière de retraite. Quant aux revendications, elles visent à : - Améliorer le revenu de tous les salariés, fonctionnaires, employés, artisans, et professionnels de tous les établissements et administrations publics, semi publics et privés, dans les secteurs agricole, industriel et commercial ; - Consacrer une augmentation générale des salaires, des allocations familiales, l'application de l'échelle mobile des salaires et l'augmentation des pensions de retraite ; - Faire baisser la pression fiscale sur les salaires ; - Mener une réforme globale du système de retraites et renoncer aux décisions iniques du gouvernement à l'encontre des salariés ; - Protéger les libertés syndicales ; - Veiller à assurer l'obligation de déclarer les salariés à la CNSS ; - Promouvoir et améliorer la situation de la femme et des jeunes ; - Satisfaire les revendications sectorielles et catégorielles et asseoir les bases des négociations au niveau des secteurs professionnels. Pour toutes ces raisons et devant l'obstination du gouvernement, son refus d'assumer ses responsabilités politiques et sociales et sa persistance à ignorer la situation sociale des salariés et de l'ensemble des citoyens et à prendre des mesures unilatérales impopulaires, les centrales syndicales : l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) ainsi que le Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNE-Sup) s'engagent dans une grève nationale générale de 24 heures, le mercredi 24 février 2016 et appellent la classe ouvrière à exécuter ce mot d'ordre militant historique dans l'ordre et la discipline.