La classe ouvrière marocaine, représentée par les organisations syndicales l'Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), l'Union Marocaine du Travail (UMT), la Confédération Démocratique du Travail (CDT) et la Fédération Démocratique du Travail (FDT), atterrée par la politique de sourd-muet adoptée par le gouvernement à l'égard des légitimes revendications des travailleurs, révulsée par son indifférence, voir ses décisions et prises de position franchement antipopulaires et attristée par son absence de réaction quand aux appels au dialogue qui lui ont été adressés afin de trouver de justes solutions aux problèmes socioéconomiques auxquels est confronté le pays, en est arrivé à la conclusion que seul des actions revendicatives fermes et radicales sont à même de secouer son apparente léthargie. Les quatre syndicats UGTM, UMT, CDT et FDT, qui ont organisé, hier à Casablanca, une conférence de presse pour informer l'opinion publique nationale de la situation actuelle, ont précisé qu'après avoir constaté l'absence de volonté de la part du gouvernement de procéder au dialogue social, la prise de décision qu'il a monopolisée, outre ses attaques incessantes contre les libertés syndicales, la répression des contestations sociales légitimes et le démantèlement des acquis sociaux, dont les réformes contestées de la Caisse de compensation et de la Caisse de retraites, rappelant les actions revendicatives déjà entreprises, dont la grève générale dans la fonction publique le 10 décembre 2015 et le sit-in devant le parlement, le 12 janvier 2016, ainsi que les contacts infructueux entrepris avec le chef du gouvernement, ont pris la décision d'appeler à une grève générale de 24 heures et ce le 24 février 2016, un arrêt de travail qui concerne aussi bien le secteur public que privé, les collectivités locales autant que les établissements à caractère administratif, industriel, commercial et de services, ainsi que tous les secteurs professionnels. Les quatre syndicats revendiquent tout autant l'ouverture du dialogue social que le respect des libertés syndicales, la hausse des salaires et pensions des retraités que l'application des points toujours en suspens contenues dans l'accord du 26 avril 2011. La classe laborieuse marocaine, lassée des atermoiements du gouvernement, qui se croit au dessus des attentes sociales des travailleurs et de l'ensemble des citoyens, a donc décidé de hausser le ton pour se faire entendre. Le sort des travailleurs dépend de leur capacité à se mobiliser pour faire aboutir leurs légitimes revendications. Et c'est le mercredi 24 février prochain qu'ils entendent, à travers la grève générale à laquelle toute la classe laborieuse est appelée à participer massivement, qu'ils comptent bien crier haut et fort leurs doléances légitimes que le gouvernement feint d'ignorer. Travailleurs marocains, unis et mobilisés pour l'arrêt de toute activité le 24 février !