Les centrales syndicales reviennent à la charge et annoncent la tenue de la grève générale nationale, ce mercredi 24 février 2016. Dans un communiqué signé par les quatre principales organisations syndicales (UMT, CDT, UGTM, FDT) et le SNESUP, les syndicats reviennent sur le pourquoi du débrayage national et sur leurs revendications majeures. La détérioration du pouvoir d'achat des salariés et des citoyens, le renchérissement des prix des produits alimentaires et des tarifs de l'électricité et de l'eau figurent parmi les principales causes du mouvement de protestation des partenaires sociaux. L'absence du dialogue social national et sectoriel est fortement fustigée par les centrales syndicales qui pointent aussi du doigt la faible protection sociale chez certaines catégories sociales et son inexistence chez d'autres. Le communiqué critique également la répression des libertés syndicales et le non-respect des promesses engagées par le gouvernement vis-à-vis de la classe ouvrière. Les syndicats dénoncent aussi et surtout l'approche du gouvernement dans la gestion de la réforme de la caisse de compensation et celle des régimes de retraite. Les centrales syndicales rappellent à nouveau les grandes lignes de leur cahier revendicatif. Il s'agit de l'amélioration des revenus de l'ensemble des travailleurs des secteurs public et privé. Leurs revendications portent aussi sur la généralisation de la hausse des salaires et des allocations familiales et la mise en place de l'échelle mobile des salaires et de la révision à la hausse des pensions de retraite. La baisse de la pression fiscale et la protection des libertés syndicales ne sont pas en reste. Leurs requêtes concernent aussi l'adoption d'une approche globale dans le dossier de la réforme de la retraite et l'obligation de la déclaration de l'ensemble des employés auprès de la CNSS. Il est par ailleurs demandé au gouvernement de jeter les bases d'un dialogue social sain dans toutes les activités sectorielles et de préserver les acquis de la femme et des jeunes.