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Les quatre centrales syndicales constatent l'échec du dialogue social : Menaces de grève générale, de sit-in devant le parlement et d'une marche nocturne des travailleurs
Le dialogue social a échoué ont déclaré les quatre centrales syndicales (l'UMT, l'UGTM, la CDT et la FDT), déçues par l'absence de sérieux du gouvernement à ce sujet. En conséquence de quoi, lesdits syndicats ont décidé de hausser le ton et d'adopter des actions militantes revendicatives ascendantes, un programme consacré à cet effet devant être tracé et annoncé par les secrétaires généraux des quatre centrales syndicales, qui doivent se réunir lundi prochain. Il est, ainsi, question de l'appel à une grève générale, dont la date reste à être fixée, et de l'organisation d'un sit-in devant le parlement et d'une marche nationale nocturne, au cours de laquelle les travailleurs vont exprimer leur colère envers l'entêtement du gouvernement. La goutte qui a fait déborder le vase est le retard mis par le gouvernement pour répondre au mémorandum détaillé élaboré par les quatre centrales syndicales et remis à l'exécutif depuis une semaine. Ledit mémorandum comprend les dix revendications des quatre centrales syndicales, à savoir une augmentation générale des salaires et des pensions de retraite, une baisse de la pression fiscale sur les salaires et les pensions de retraite et l'amélioration des revenus, une exonération d'impôt pour les salaires inférieurs à 6.000 dirhams, le respect des libertés syndicales, la suppression de l'article 288 du Code pénal, l'adoption d'une démarche participative dans la réforme du système des retraites, le respect du Code du travail, veiller à l'inscription obligatoire des employés à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), l'ouverture de négociations sectorielles devant aboutir à des conventions collectives, la lutte contre le travail précaire, l'adoption d'une politique incitative envers le secteur informel et l'application immédiate de l'accord du 26 avril 2011 Le chef du gouvernement, Abdellah Benkirane a opposé un non catégorique aux revendications exprimées par les quatre centrales syndicales, en particulier celles relatives à une hausse générale des salaires et la baisse de la pression fiscale sur les revenus. Le gouvernement a avancé des contre-propositions portant sur une revalorisation des allocations familiales, la révision du système d'indemnités de travail dans les zones éloignées, ainsi qu'une réduction de 2% de l'Impôt Général sur les Revenus (IGR), 1% en 2017 et 1% en 2018, que les quatre centrales syndicales ont estimé insuffisantes. Les quatre centrales syndicales reprochent au gouvernement autant son refus de son cahier revendicatif que le peu de cas fait des attentes de la classe laborieuse et le mépris avec lequel ces revendications sont traitées, déduisant de cette situation que le dialogue social a échoué et qu'il ne restait plus, pour faire entendre la voix des travailleurs et obtenir la satisfaction de leurs légitimes revendications, que de porter les actions de protestation à un niveau plus élevé, ce sur quoi les secrétaires généraux de l'UGTM, l'UMT, la CDT et la FDT vont se pencher ensemble lundi. Le programme des actions de protestation devrait, donc, être annoncé le même jour. Il est évident que le gouvernement a fait preuve d'un manque flagrant de clairvoyance en tardant à répondre au mémorandum revendicatif des quatre centrales syndicales, confirmant de la sorte les accusations des dits syndicats à son encontre, c'est-à-dire l'absence de sérieux dans sa participation au dialogue social.