Le gouvernement d'Aziz Akhannouch s'apprête à proposer aux syndicats un accord portant sur plusieurs de leurs revendications. Les syndicats demandent à relever le seuil du SMIG, SMAG et le plafond de salaires de référence de la CNSS. L'exécutif a élaboré plusieurs propositions qu'il soumettra aux syndicats les plus représentatifs dans le cadre du dialogue social, une opération qui devrait par ailleurs être institutionnalisée. Le gouvernement vise à conclure un accord avec eux d'ici le 1er mai, soit avant la fête du travail. Les propositions du gouvernement ne sont pas encore connues, mais selon des sources proches consultées par Hespress, la demande d'augmentation des salaires des employés du secteur public sera difficile à satisfaire du fait de la situation économique actuelle, notamment à cause de la hausse des prix des carburants et des consommables qui reviennent aux fluctuations internationales. Mercredi, les ministres chargés des négociations du dialogue social ont informé le chef de gouvernement de l'état d'avancement de leurs discussions avec les syndicats lors d'une réunion. Au cours des derniers jours, le ministère de l'Intégration économique, des Petites Entreprises, de l'Emploi et des Compétences a tenu plusieurs réunions avec les syndicats, pour tenter de parvenir à un accord avant le 1er mai. Les discussions entre le ministère et les syndicats continuent de se tenir au sujet l'augmentation des salaires, notamment en ce qui concerne l'unification du salaire minimum dans le secteur agricole (SMAG) avec le salaire minimum dans les secteurs de l'industrie, commerce et professions libérales (SMIG). Une source du ministère de l'Intégration économique, n'a pas exclu que la demande au sujet du SMAG, soit satisfaite, notamment au vu de la participation de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural au dialogue. Actuellement, le salaire minimum dans le secteur agricole ne dépasse pas les 1 859,79 dirhams, contre 2.638 dirhams comme salaire minimum dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des professions libérales. Les syndicats réclament plusieurs changements parmi lesquels se trouvent l'augmentation des salaires dans les secteurs de l'industrie et des services, les secteurs agricole et forestier, et surtout la révision du plafond de référence des salaires de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) fixé à 6.000 dirhams. Ce plafond est la base utilisée par la CNSS pour calculer les indemnisations, notamment celle de perte d'emploi. Ainsi, toutes les personnes ayant des salaires plus hauts que 6.000 dirhams ne touchent pas plus que ces indemnités calculées sur le base de ce salaire de référence, même si elles cotisent plus.