Le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle a annoncé, lundi 29 juin, que la 2ème tranche de 5 % de l'augmentation du salaire minimum entre en vigueur à partir d'aujourd'hui. Le salaire minimum dans le secteur privé est augmenté aujourd'hui de 5%. Il s'agit du versement de la deuxième tranche de l'augmentation des salaires décidée lors d'un précédent round de dialogue social entre le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle et les syndicats. La première tranche a été opérée le 1er juillet 2008. Contacté par ALM, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani, a précisé que «L'augmentation des salaires vient en application du décret n° 2-08-292 du 9 juillet 2008 issu du dialogue social et qui est publié au Bulletin officiel. Ainsi, lors d'un précédent round de dialogue social, il a été décidé en concertation avec les syndicats de l'augmentation du salaire minimum, SMIG et SMAG, de 10% dans le secteur privé. Déjà en juillet 2008, il a été procédé à l'application de la première tranche de l'augmentation à savoir 5%. Et le 1er juillet nous allons procéder au versement de la deuxième tranche de 5%». Selon le ministère de l'Emploi, cette revalorisation concerne le salaire minimum dans le secteur de l'industrie, du commerce et les professions libérales où il atteindra désormais de 10,64 dirhams à l'heure, celui du textile-habillement 10, 14 dirhams/l'heure alors que dans le secteur agricole il passera à 55,12 dirhams la journée. Selon le ministère, le secteur du textile-habillement fait l'objet d'une exception. L'augmentation des salaires de 10% se fera contrairement aux autres secteurs en quatre tranches. «L'augmentation des salaires dans le secteur du textile-habillement se fera en quatre tranches, en raison notamment de la conjoncture internationale de ce secteur marquée par la crise. Ainsi, la première tranche de l'augmentation de l'ordre de 2,5% a été effectuée en juillet 2008, 2,5 en juillet 2009, 2,5 en juillet 2010 et 2,5 en juillet 2011», a expliqué Jamal Rhmani. Ceci dit, il faut signaler que certaines centrales syndicales ne sont pas satisfaites de cette revalorisation des salaires.Dans ce cadre, Abderrahmane El Azzouzi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT), a déclaré à ALM que «l'augmentation des salaires mise en œuvre aujourd'hui vient en application d'un ancien accord avec le gouvernement décidé lors du dialogue social de l'année précédente. Bien évidemment, nous refusons ce niveau très fragile de l'augmentation des salaires. En plus le secteur du textile-habillement a été exclu». Selon ce syndicaliste, l'augmentation des salaires décidée en 2008 n'a plus aucune valeur, vu que cette même année a été marquée par l'augmentation des prix des produits de base. Il conteste par ailleurs le fait que plusieurs autres points qui se rapportent à l'amélioration de la situation des salariés ne sont pas encore réglés par le gouvernement.