Le port de Marioupol attend, samedi, le lancement d'une évacuation de civils ukrainiens préparée par les autorités ukrainiennes est attendue. L'opération est compliquée puisque la Russie a annoncé cette semaine avoir « libéré » la ville de Marioupol. Les versions sont différentes sur le statut de la grande ville de Marioupol. Selon Moscou, la ville serait « libérée », en d'autres termes ne serait plus sous souveraineté ukrainienne, tandis que chez les Occidentaux, avec à leur tête les Etats-Unis, on estime que la ville n'est pas encore tombée aux mains des Russes. La vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, a annoncé qu'une tentative d'évacuation de civils depuis Marioupol est prévue vers 12H00 locales, tandis que les forces russes pourraient vouloir organiser un autre couloir d'évacuation, mais qui servirait à envoyer les civils vers la Russie. Ces derniers jours, plusieurs opérations dans le genre ont dû être annulées à Marioupol, port stratégique du Sud-Est, et les deux pays se sont accusés mutuellement de l'échec de ces tentatives. Cela intervient dans un contexte tendu puisque jeudi, Vladimir Poutine a annoncé publiquement que son pays avait « libéré » cette ville importante où se concentrent les efforts des forces russes. Il ne restait plus que quelques milliers de combattants ukrainiens, retranchés dans une immense usine métallurgique Azovstal. Alors que le conflit va entrer cette semaine dans son 3ème mois, et les visites des officiels étrangers se multiplient à Kiev, ce sera au tour du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres de se rendre la semaine prochaine en Russie où il sera reçu par Vladimir Poutine avant de se rendre deux jours plus tard en Ukraine pour rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Le mardi 26 avril, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres arrivera à Moscou pour des discussions avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Il sera également reçu par le président Vladimir Poutine », a déclaré vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.