La Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service au Maroc qui, dans son dernier communiqué avait tiré le signal d'alarme quant à la hausse scandaleuse et sans précédent du prix du carburant, menace aujourd'hui de grève. La flambée des prix à la pompe a engendré l'incapacité de ces derniers à faire face aux répercussions de cette hausse sur la compétitivité des stations-service, ce qui les tue à petit feux, aussi, haussent-ils le ton. En effet, les propriétaires, commerçants et gérants de stations-service au Maroc se plaignent que la station ne soit plus en mesure de couvrir ses coûts ou de se fournir en stock raisonnable. Aussi, soulignent les protestataires, en dépit des requêtes adressées au gouvernement lui demandant son intervention pour sauver ce secteur, le cri de désespoir est resté sans écho, et ce, au mépris total des revendications et des droits des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service au Maroc. Le ministère a délibérément fermé la porte à ces professionnels, relève la Fédération, qui rappelle également avoir sais le ministre pour tenir une réunion pour discuter des dossiers en suspens en vain. La Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service malgré l'urgence de la situation et ses demandes répétées de tenir cette réunion, acte que le ministère de tutelle se dérobe de ses responsabilités et appelle le gouvernement à des négociations afin de trouver une solution aux problèmes en suspens présentés dans le cahier des revendications. Devant cette situation, la Fédération entend saisir le Conseil de la concurrence pour intervenir afin de protéger les professionnels et le pouvoir d'achat des citoyens. En outre, elle demande au ministère de l'économie et des finances d'exempter les professionnels de la taxe minimale qui est calculée en fonction du numéro de transaction, le nombre augmentant compte tenu des prix élevés et ce bien que la marge bénéficiaire soit fixe et que les prix du carburant augmentent ou baissent. Enfin, la Fédération nationale fait appel à toutes les sociétés régionales à travers le Royaume, ainsi qu'aux sociétés adhérentes à se préparer à l'annonce d'une grève nationale globale, en cas de doléances méprisées et de blocage du dialogue. En excluant les professionnels et en ne les impliquant pas afin qu'ils contribuent à atténuer l'impact de la crise pour tout le monde la tutelle se dérobe, fait valoir la Fédération nationale, qui soutient que la tenue de la grève intervient pour préserver et défendre les droits des stations-service menacées de paralysie ou d'arrêt d'activité.