Ecrit par la Rédaction | La forte hausse des prix des hydrocarbures au Maroc pèse de plus en plus sur le pouvoir d'achat des Marocains mais aussi sur tous les maillons de la chaîne de l'économie. Aujourd'hui ce sont les propriétaires des stations-services qui montent au créneau pour dénoncer cette hausse mettant en péril le secteur. Dans un communiqué publié ce lundi 28 mars, la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations–service dénonce une situation chaotique. Elle précise que les stations-service au Maroc sont impactées autant que le citoyen de cette flambée des prix et ce pour plusieurs raisons. D'abord, cette hausse de plus d'un tiers a contraint de nombreuses stations à recourir à l'emprunt afin de faire face aux coûts élevés d'exploitation de la station. « C'est pourquoi la Fédération appelle le gouvernement à mettre en place une nouvelle politique qui accompagne les stations-service afin qu'elles puissent garantir un stock de sécurité sans affecter ses finances et ce dans le but de renforcer les entreprises opérant dans ce secteur et d'assurer la sécurité énergétique du pays », déplore la Fédération. Elle précise également que la réduction du coût de cette matière, devenu hors de portée et de capacité des propriétaires des stations en raison de la marge bénéficiaire qui est restée stable, fait que les propriétaires des stations souffrent et peinent à survivre. « A cela s'ajoute la taxe minimale qui menace de mettre en faillite une grande partie des stations, et ce en raison de la hausse importante du chiffre d'affaires sans que cela ne se répercute sur les bénéficies ou sur la capacité à disposer d'un stock raisonnable », déplore la Fédération. Deuxième raison, la Fédération appelle à la suspension temporaire du marché parallèle qui fonctionnait en dehors des stations-service, en raison du processus de vente limité aux stations au lieu du B to B comme cela se pratiquait auparavant. Ce qui a rétabli l'ordre et la légalisation de ce secteur. La Fédération a invité le ministère de la Transition énergétique à ouvrir des discussions réelles et sérieuses et ce afin de finaliser les chantiers qu'elle a ouverts avec la Fédération, notamment les textes d'organisation de la réglementation des hydrocarbures et en abordant d'autres dossiers en suspens. Elle a appelé à activer le travail du comité mixte entre les deux parties. « Nous appelons également à la finalisation du dossier de la transition énergétique, qui est l'une des premières priorités de l'Etat, qui nous incite, en tant que Fédération professionnelle nationale, à interroger le ministère de tutelle sur le rôle et l'avenir des stations dans cette vision ? Quelles sont les alternatives et les solutions parallèles pour assurer la pérennité des entreprises opérant dans ce secteur ? », précise la Fédération. La Fédération rappelle que le secteur a subi un grand préjudice financier à la suite de cette forte hausse des hydrocarbures et est devenu incapable de suivre ce rythme élevé.