Le deuxième tour présidentielle en France se fera entre le président Emmanuel Macron, candidat à sa propre succession et Marine le Pen, dans un match retour de la campagne de 2017, selon les observateurs. Mais pour les candidats, il est absolument nécessaire de ne pas oublier que Marine le Pen « n'a pas changé » et qu'elle fait juste « semblant » de s'être adoucie. Voulant se montrer à l'aise et comme la candidate du peuple, Marine Le Pen, incarne toutefois le descendance du parti du Front National, haï et méprisé du temps de son père. Elle tente de se frayer un chemin dans cette présidentielle en cherchant à afficher une image moins fracassante que celle incarnée par le polémiste Eric Zemmour. Mais dans le camp d'Emmanuel Macron, on dénonce l' »imposture » de la candidate qui incarne toujours le Front National malgré le changement de nom. La candidat d'extrême droite qui fait de l'immigration la principale doctrine de son parti, se présente pour la troisième fois à l'élection présidentielle, dont une deuxième contre Emmanuel Macron. Elle s'est déclarée « sereine », affirmant « sentir sur le terrain une grande dynamique, un espoir qui s'est levé en cette fin de campagne ». Selon les sondages d'intention de vote, elle serait tout juste après le président Emmanuel Macron qui, lui se déclare de gauche et de droite. Cette campagne a dû mal à déchainer les passions comme les précédentes, à près d'une semaine du premier tour. Les Français sont plus intéressés par pandémie du coronavirus, le conflit entre l'Ukraine et la Russie. Beaucoup, attendent aussi de voir passer le 1er tour avant de se décider. Enjeu de cette présidentielle, le pouvoir d'achat est au coeur des débats surtout depuis les répercussions de la crise en Ukraine sur les prix de l'énergie et des produits de base. Marine Le Pen s'est placée marché de gros de Rungis pour chanter la « France des travailleurs du matin » et critiquer celle « des assistés et des profiteurs ». Mais pour l'autre candidat d'extrême droite Eric Zemmour, qui semble s'écarter peu à peu du jeu, les médias auraient fait preuve de « bienveillance » et de « complaisance » avec Marine Le Pen. Cela a évidemment joué en sa défaveur puisqu'elle a grignoté son électorat en voulant se positionner en tant que candidate plus « raisonnable ». Pendant ce temps, Emmanuel Macron a reçu vendredi à l'Elysée le maire de la ville ukrainienne de Melitopol et s'est à nouveau entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et prépare un grand meeting samedi près de Paris. Ses soutiens, comme le Premier ministre Jean Castex, s'est rendu, lui, dans le sud-est, dans une niche de l'extrême droite pour leur dire qu'une élection de la candidate de l'extrême droite serait une « catastrophe » pour la France. Marine Le Pen « fait croire qu'elle a changé, qu'elle est devenue plus souple, plus centriste presque, mais c'est de l'imposture. Elle n'a pas changé ». La présidentielle « n'est pas jouée » et « tout le monde doit se mobiliser » a-t-il soutenu. De son coté, Jean-Luc Mélenchon, semble consolider sa troisième place avec 15% d'intentions de vote mais seul 2 candidats passeront au 2ème tour. Ce dernier espère qu'un front républicain puisse permettre qu'il passe au second tour, afin de faire barrage à l'extrême droite, mais en ce moment, la scène politique française est loin de faire front et pourrait faire le jeu de l'extrême droite, selon certaines voix qui redoutent que pour la première fois, le France cède aux appels de la haine.