A 10 jours du premier tour de la présidentielle en France, les candidats rentrent dans le vif du sujet montrent leur différences et les critiques des uns et des autres vont bon train. Emmanuel Macron et Jean Luc Mélenchon ont vertement critiqué le clan Marine Le Pen et Eric Zemmour. Lors de l'émission Élysée 2022 sur la chaine publique France 2, 6 candidats à la fonction présidentielle ont répondu aux questions des journalistes. Il s'agit de Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Jean Lassalle, Nathalie Arthaud, Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon. Le président Emmanuel Macron, candidat à sa propre réélection n'était pas présent pendant l'émission, néanmoins, depuis un déplacement de campagne, il s'st prêté au jeu des questions-réponses. Selon lui, candidats Zemmour et Le Pen sont « tandem d'extrême droite » qu'il combat regrettant que leurs idées soient « banalisées » aujourd'hui. « Je n'ai jamais banalisé le Front National », a déclaré le président en appelant le parti de son ancien nom, (devenu Rassemblement national) comme pour montrer qu'il n'avait pas changé. Si Marine Le Pen avait gagné en 2017, les Français n'auraient pas eu de vaccin a-t-il affirmé car « la France serait sortie de l'Europe ». Le chef d'Etat a critiqué « un tandem, porté par un clan et un nouveau venu », allusion au polémiste Éric Zemmour, « qui dit tout et son contraire ». « Il restent convaincus des mêmes idées, que notre problème vient d'une partie du pays, disent déjà qu'ils vont faire des meetings ensemble, qu'ils sont main dans la main », alors que l'un parle d'une retraite à 64 ans et l'autre à 60 ans, a tancé le chef d'Etat pour montrer que les deux candidats ne maitrisent pas leurs sujets et ne sont d'accord que sur un seul élément. « Et puis la +remigration+... On n'y comprend plus rien », a-t-il encore taclé. Jean-Luc Mélenchon, candidat d'extrême gauche, a également parlé de l'extrême droite. « Il n'y aura pas d'augmentation du SMIC avec Mme Le Pen », a déclaré le chef de file du parti France insoumise. Le candidat a choisi de parler du pouvoir d'achat des Français qu'il veut augmenter. « J'irai voir le diable s'il le faut » pour faire bloquer les prix de l'essence, a réagit Jean-Luc Mélenchon, voulant montrer qu'il est prêt à tout pour aider le pouvoir d'achat et d'ajouter qu'il facturera les pétroliers. « Le pouvoir d'achat, c'est maintenant, tout de suite, qu'il faut faire baisser les prix et augmenter le SMIC. C'est pour ça que je passerai les retraites à 60 ans », a-t-il déclaré au sujet des retraites, un sujet qui fait débat parmi les candidats. « On voit la France s'abimer dans un débat absurde sur l'immigration, dans une haine absurde des musulmans... J'estime que les Français ont autre chose à faire », a rétorqué Jean-Luc Mélenchon à une question Léa Salamé. La candidate socialiste, Anne Hidalgo, a critiqué la retraite à 65 ans que défend Emmanuel Macron, selon elle, le président « veut faire trimer encore plus ceux qui en bavent déjà ». Pour sa part, Marine Le Pen, a choisi de parler de l'immigration, son sujet de prédilection. « L'immigration massive et anarchique est l'un des terreaux de l'aggravation de l'insécurité dans notre pays », a-t-elle déclaré tout en se disant contre un ministère de la « remigration », comme voudrait Eric Zemmour. Selon les sondages d'intentions de vote, le président Emmanuel Macron reste favori, avec 28%, devant Marine Le Pen, à 20%, et Jean-Luc Mélenchon, à 15%. Vient ensuite, la candidate de droite (LR), Valérie Pécresse avec 10% des intentions de vote perdant 1 point, et à égalité avec le polémiste d'extrême droit Eric Zemmour.