Les parents des étudiants marocains d'Ukraine, continuent de s'activer pour faire valoir les droits de leurs enfants, pris au piège de la guerre et contraints d'interrompre leurs études et de rentrer au pays. Ce jeudi, ils ont manifesté devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'innovation, pour réclamer leur intégration dans les établissements marocains. Dans le calme, ils se sont installés devant le département de Abdellatif Miraoui, attendant la réponse que ramènera leur représentant. Invités par les autorités à changer de place pour aller devant la porte arrière du bâtiment, ils ont décliné, réitérant leur détermination à « ne pas bouger » en attendant des réponses claires. Approchée par à Hespress Fr, Wiam, étudiante en 4e année cycle pharmacie à Kharkov, est convaincue de la légitimité de sa demande et celle de ses semblables. « Notre demande d'intégrer les facultés marocaines est légitime au vu de cette situation critique », clame-t-elle. La future pharmacienne affirme qu'elle attend toujours une réponse du ministère de l'Enseignement supérieur qui garde le silence, notant que « l'objectif de cette manifestation est l'accélération des mesures visant l'intégration des étudiants marocains dans les facultés publiques ». De son côté, Adnan, étudiant en 4e année cycle pharmacie, indique que certaines facultés ukrainiennes adoptent des cours à distance via l'application « Zoom », l'exemple de la faculté d'Odessa qui dispose encore d'internet. Photo Mounir Mehimdate Cependant, relève-t-il, dans d'autres villes, où les infrastructures de télécommunication ont été détruites, comme à Kharkiv, la possibilité de reprendre les cours à distance demeure impossible. « Pour moi, l'intégration est la solution, vu que dans ma ville en Ukraine, Kharkiv, il n'y a ni Zoom ni cours présentiels. Plus qu'un mois que je suis ici au Maroc, je ne fais rien, je veux intégrer une faculté publique pour poursuivre mon cursus scolaire », explique-t-il. Les parents de ces étudiants se sont constitués en une sorte d'association, dont Abdellah Tawil, est représentant. « Nous sommes venus le 18 mars au siège du ministère de l'Enseignement supérieur pour rencontrer le ministre ou l'un de ses adjoints pour nous rassurer sur l'avenir de nos enfants. Ils nous ont demandé de déposer une demande avec les noms étudiants. Ce que nous avons fait le jour-même. Ils nous ont promis de nous contacter, mais 15 jours plus tard, rien n'a été fait, et personne ne nous a contactés », nous confie-t-il. Photo Mounir Mehimdate Et de poursuivre: « Nous sommes là aujourd'hui pour avoir des réponses claires et précises. Nous sommes surpris que les responsables du ministère n'aient pas reçu notre demande et que la procédure ait été déclenchée suite à notre présence ici, aujourd'hui. Les responsables nous ont promis de nous contacter la semaine prochaine pour programmer une rencontre avec un responsable du ministère. Apparemment, les responsables n'ont donné aucune décision définitive. De ce fait, nous sollicitons l'intervention du Roi pour régler la situation de nos enfants qui souffrent en silence ». Photo Mounir Mehimdate Dans ce sens, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas a souligné que le gouvernement a bien reçu les souhaits et les informations sur les spécialités des étudiants revenant au Royaume, ainsi que leurs niveaux universitaires. L'étape suivante consiste à examiner ces demandes pour mettre en place des options appropriées permettant d'achever l'année universitaire.