Après un choc récessif sans précédent en 2020, le Maroc entre dans une phase d'accélération soutenue principalement par la reprise du secteur agricole et la relance de la demande extérieure, ressort-il du dernier rapport de la Banque mondiale. Intitulé « Rapport de suivi de la situation économique au Maroc, de la reprise à l'accélération« , la Banque mondiale soutient que le Maroc se distingue à l'échelle internationale par le processus de réforme qui a été initiée dans le contexte de la pandémie et du nouveau modèle de développement (NMD), soulevant des questions concernant les objectifs du NMD sont-ils réalisables ou encore quelles sont les réformes qui pourraient avoir un impact prononcé sur la croissance. Ainsi, il en ressort du rapport de la BM que le Maroc, et après le choc récessif sans précédent en 2020, entre dans une phase d'accélération soutenue principalement par la reprise du secteur agricole et la relance de la demande extérieure. Néanmoins, et pour s'engager sur une trajectoire compatible avec les ambitions du Nouveau Modèle de Développement (NMD), le Maroc devrait diversifier ses sources de croissance, estime le rapport. Croissance : La nécessité d'inclure les femmes et les jeunes Pendant le 21 siècles, le Maroc a dépassé la région MENA en termes de croissance (120% pour le Maroc contre 90 % pour MENA), rappel le rapport. Cela dit, les résultats sont plus mitigés, souligne la même source, si l'on compare avec l'ensemble des pays en voie de développement (PVD). En effet, la BM avance que l'accumulation de capital a constitué le principal moteur de croissance économique du Maroc, contrastant avec une faible contribution du capital humain et de la productivité. « Le Maroc compte des avantages comparatifs importants (infrastructures, stabilité, macro, système financier), mais aussi des lacunes en ce qui concerne le capital humain (santé et éducation), accès aux TICs ou encore le fonctionnement du marché du travail« , soutient le rapport. En somme, les exerces de simulation, réalisé dans le cadre de ce rapport, suggèrent que pour atteindre les ambitions du NMD, le Maroc doit diversifier les sources de sa croissance économique, notant que la productivité et l'inclusion des femmes et des jeunes dans le marché du travail sont clé pour accélérer la convergence du Maroc vers des pays a plus haut niveau de revenu. S'agissant de la relance économique, le rapport de la Banque mondiale estime qu'elle reste » hétérogène « , avec certains secteurs comme le tourisme encore très impactés par le choc, des risques pandémiques et macro-financiers toujours prononcés, et des indicateurs sociaux qui ne sont pas encore retournés à leur niveau pré-pandémique. À mesure que la crise s'estompe, le déficit budgétaire commence à se résorber, ressort-il du rapport, tandis que la reprise des exportations, étant inférieure à celle des importations en 2021, l'amélioration du compte courant de 2020 se dissipe, ressort-il du rapport de suivi de la Banque mondiale sur la situation économique au Maroc, de la reprise à l'accélération.