Les autorités sanitaires marocaines ont donné leur autorisation sur la mise en marché d'une pilule anti-coronavirus, commercialisée par le laboratoire américain Merck. Il s'agit du Molnupiravir, un médicament censé réduire les risques de développer une forme grave de l'infection chez les patients atteints. Le Maroc vient de rajouter une nouvelle forme de soins destinée à combattre l'évolution du coronavirus dans le pays. Avec l'octroi d'une autorisation pour sa mise en marché, les autorités sanitaires marocaines espèrent pouvoir faire face à la nouvelle vague de contaminations liées à l'apparition de cas du variant Omicron. Alors que le royaume a décidé de ferme son espace aérien de façon complète pour éviter l'importation de nouvelles infections du variant Omicron réputé pour être extrêmement contagieux, cette mesure n'aura pas suffit pour prévenir la prolifération de ce variant. En l'espace de quelques semaines, et ce depuis le début jusqu'à la fin du mois de décembre, le nombre d'infections au Maroc a augmenté de 222,5%. Cette augmentation s'inscrit également dans un contexte de baise d'immunité collective due à une réticence de la population à faire une troisième dose de vaccin, mais également dans un contexte hivernal connu pour l'apparition de différents virus ayant les mêmes symptômes que la covid-19. Contacté par Hespress FR, le professeur Tayeb Hamdi, membre du comité technique et scientifique Covid-19 au Maroc a affirmé que le Maroc allait se procurer dans les jours à venir le médicament anti-coronavirus du laboratoire américain Merck -après plusieurs mois de négociations entre le laboratoire et les autorités marocaines- et qu'il sera disponible dans les pharmacies. Le Molnupiravir qui est un antiviral expérimental à large spectre, formulé à la base pour soigner la grippe et l'hépatite C, a démontré une efficacité contre le virus covid-19, et a ainsi été autorisé en urgence par l'Agence américaine du médicament (FDA) en décembre. La laboratoire américain avait initialement annoncé une réduction de 48% des risques d'hospitalisations ou de formes graves du covid, avant de revoir ses chiffres à la baisse en fixant un taux d'efficacité de 30%. Avant les Etats-Unis, le médicament était déjà autorisé en Grande Bretagne et au Danemark, et la FDA ne le recommande pas pour les femme enceintes Les autorités marocaines devraient renforcer l'arsenal national de lutte contre la covid-19 avec l'introduction sur le marché d'autres médicaments antiviraux notamment celui développé par le laboratoire Pfizer, mais aussi d'autres fabriqués par des laboratoires en Chine et en Inde. Toutefois, le docteur Hamdi a indiqué que pour le moment il ne s'agit que celui du Merck, qui est une commande sûre. Pour les autres, à l'instar de ceux développés par des laboratoires chinois et indiens, ils n'ont pas encore eu les autorisations des autorités sanitaires mondiales telles que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'agence fédérale américaine CDC ou encore de la FDA. Par contre, la pilule développée par Pfizer a reçu les autorisations nécessaires.