L'encombrement des déchets au niveau de plusieurs quartiers de la ville de Casablanca commence à devenir un sérieux problème pour les citoyens, mais aussi pour la Commune. Malgré les nombreuses tentatives pour y faire face, les services compétents se sont retrouvés dans l'incapacité de gérer la récolte de tonnes de déchets éparpillés dans les quatre coins de la métropole. Face à ce phénomène, la ville de Casablanca entend imposer des amendes aux citoyens, mais aussi aux entreprises. Le point. Au Maârif, Moulay Rachid, Hay Hassani, Sidi Moumen ou encore Ain Chock, les tas de déchets de construction jonchent les rues et la situation est insupportable pour les citoyens. Là, il ne s'agit pas de déchets non collectés pendant 24 h ou 48 h, mais de déchets délaissés, inactifs depuis des semaines, voire des mois, dans les coins des rues. Une situation inadmissible pour les Casablancais qui prend de l'ampleur de jour en jour et qui persiste depuis une belle lurette, depuis l'époque même de l'ancien Conseil de la ville, qui était présidé par le Pjdiste Abdelaziz El Omari, et qui avait tenté d'échapper à ce problème de déchets inerte pour ne pas alourdir son budget. Le dossier est donc tombé sur la tête du nouveau Conseil de la ville de Casablanca, gérer depuis quelques mois par la nouvelle maire, Nabila Rmili. La responsable a tenté depuis quelques jours déjà de mobiliser la commune pour faire face à cette situation et interagir avec les revendications des Casablancais. Une opération de récolte de grandes quantités de déchets a donc eu lieu dans de nombreux quartiers de la ville. Cependant, les déchets encombrés dépassent les capacités du Conseil. En effet, la Commune de Casablanca s'est retrouvée dans l'incapacité de gérer ces tonnes de déchets qui ne rentre pas dans son cahier de charge avec les sociétés délégataires chargées du secteur, en plus de la réticence des employés des préfectures et provinces à s'impliquer dans ce dossier. Ainsi, et pour remédier à cette situation, la Commune de Casablancais s'apprête à infliger des amendes aux citoyens, promoteurs immobiliers, entrepreneurs et entreprises, afin de les inciter à ne pas jeter leurs déchets dans les rues. L'adjoint de la maire de Casablanca, Moulay Ahmed Afilal, en charge du secteur de l'hygiène, a confirmé dans une déclaration à Hespress que le Conseil de la commune tiendra une séance, en février prochain, au cours de laquelle il discutera de l'imposition d'amendes financières, en votant une nouvelle décision fiscale. Ainsi, citoyens, entrepreneurs et entreprises qui déversent leurs déchets dans l'espace public, se verront infliger une amende et seront obligés de payer des sommes d'argent équivalent aux quantités de déchets produites. Et c'est dans ces situations où le rôle de la police administrative est primordial. En effet, elle sera chargée de surveiller et contrôler le déversement de ces déchets dans les rues et les quartiers par les citoyens et les entreprises, nous confie l'adjoint de l'édile qui nous explique qu'un travail est en cours pour le bon déroulement de cette opération le moment venu. D'autre part, le Conseil de la ville de Casablanca compte énormément sur le soutien financier du ministère de l'Intérieur pour l'affecter dans la gestion des déchets inactifs, étant donné que son budget ne comprend aucune dotation financière à cet effet, nous confie la même source.