Les détritus, la saleté, les eaux stagnantes et nauséabondes envahissent pratiquement toutes les rues et ruelles du centre ville de Casablanca. Là où vous allez, c'est le même constat, le même spectacle désolant qui s'offre à vos yeux, c'est les mêmes odeurs fétides qui agressent vos narines. Aucun quartier, aucune commune n'est épargnée par ce phénomène très dangereux pour la santé de nos concitoyens. Pendant ce temps, le conseil de la ville est aux abonnés absents Au Maârif les trottoirs mitoyens au Mac Do sont dans un état de saleté repoussant, des eaux noirâtres empestent l'air. Le petit jardin en face du marché est parsemé d'ordures, même constat au niveau des ruelles qui juxtaposent la commune. La saleté, les détritus envahissent littéralement ce quartier pourtant florissant dont la réputation n'est plus à faire. A Derb Omar, autre quartier commerçant réputé à l'échelon national, régional et international, les détritus s'accumulent aussi bien au bas des immeubles, des rues qu'en face des commerces. La situation s'aggrave quotidiennement et prend des proportions alarmantes surtout avec la présence des faracha et des vendeurs ambulants de fruits qui envahissent chaque jour un peu plus cet espace. La rue Oulad Ziane est un exemple flagrant de ce grave problème qui découle du je m'en foutisme total du conseil de la ville de Casablanca Le spectacle, à peine croyable de ce laisser-aller où le paysage urbain casablancais croule sous les ordures ménagères, des ordures qui s'entassent sur les trottoirs et, dans certaines rues des différents quartiers de la capitale économique, est révoltant et désolant. La palme d'or de ce paysage apocalyptique revient au quartier Verdun, Smat, le marché des fruits. Par endroit, la chaussée est complètement obstruée, obligeant les passants à faire des détours pour ne pas être obligés de patauger dans les immondices. Les bacs à ordures, là où ils y existent, sont remplis à ras bord, c'est le cas au niveau de la rue la croix où on se croirait dans une décharge publique. Tel est le triste décor qu'offre, ces derniers jours, la capitale à ses habitants et à ses visiteurs. La situation est devenue incontrôlable avec l'arrivée des pluies et du froid. Les agents de l'établissement de ramassage des ordures et déchets ménagers des entreprises privées Sita Al Baida, ne font pas leur travail comme il se doit et contournent même certaines rues. En outre, quand les éboueurs font le ramassage des ordures, ils font tout de travers, les ordures parsèment la chaussée sur leur passage, ce qui bien entendu fait le bonheur des mouches, moustiques et autres parasites dont les rats et donc par ricoché nuit gravement à la santé de nos concitoyens. C'est à croire qu'il n' y a personne pour contrôler ce que font les agents chargés de l'hygiène, de la propreté et des ordures au niveau de Casablanca. A l'évidence, les entreprises à qui ces missions ont été confiées et qui ont rempli des cahiers de charge doivent rendre des comptes, mais le vrai responsable, celui qui doit être jugé, c'est le conseil de la ville qui par sa démission totale d'une responsabilité aussi importante contribue à mettre en danger la santé des habitants de la plus grande ville du Maroc. Cette situation anormale, inacceptable n'a que trop duré, ceux qui sont responsables de ce laxisme devront rendre des comptes. Le prochain gouvernement a le devoir de mettre un terme définitif à tous ces abus. Casablanca croule sous la saleté, ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est une réalité amère qui fait mal, qui pénalise, qui choque et qui ne peut perdurer, car notre santé et celle de nos enfants sont directement menacées. En plus des odeurs nauséabondes, les déchets provoquent des maladies, c'est une réalité qui ne peu souffrir d'aucun quiproquo. Il est vrai que du côté du Bd Zerktouni, du BD Ghandi, la corniche, on a balayé, arrosé, refleuri certains espaces, certains tronçons, certains boulevards, mais ça ne durera que le temps de la visite royale. Après, le spectacle redeviendra ce qu'il est toujours tout le long de l'année. C'est malheureux, mais c'est ainsi depuis des décennies. On éclaire à outrance la devanture du magazine pour se donner bonne conscience, on fait pousser des fleurs comme par magie là où hier encore il n'y avait rien. Mais qui se soucie réellement des quartiers juste un peu en retrait, je ne parle pas des quartiers populaires, c'est carrément un autre monde. Face à tant d'anomalies choquantes et pénalisantes dont pâtissent quotidiennement les citoyens qui ne savent plus à quels saints se vouer pour que soit mis un terme à ce calvaire, on ne peut que dénoncer le laxisme et la léthargie des responsables du conseil de la ville, des élus qui démontrent une fois de plus leur incapacité à gérer. C'est tout à fait légitime de poser des questions à tous ceux qui sont sensés assurer l'ordre. Où sont les autorités ? Où sont les décideurs, les responsables, les élus ? Qui est censé mettre fin à cette anarchie ? Au lieu de fermer les yeux, de se complaire dans la médiocrité, tous ces responsables doivent descendre dans la rue pour voir ce que devient la ville de Casablanca. Ils feraient bien d'effectuer une petite virée au niveau de ces espaces et plus particulièrement à la rue prince Moulay Abdallah, Derb Omar, place des Nations Unies ainsi qu'aux niveaux des grands boulevards de la ville, Bd Ibn Tachfine, Belvédère, pour avoir une idée sur l'ampleur du phénomène de la saleté, des détritus et autres ordures qui font désormais parti du décor Il faut aussi ajouter que l'espace public, les trottoirs sont squattés par des vendeurs à la sauvette. Les rues, les espaces publics sont envahis chaque jour par des individus qui cherchent à imposer leur propre loi à l'ensemble des citoyens. Si rien n'est fait, ce décor encombrant va certainement s'accentuer. En attendant, les Casablancais continueront et ne cesseront pas de dénoncer vigoureusement la situation actuelle.