Le calvaire des Casablancais avec les déchets semble interminable. Faisant partie du quotidien « pollué » de plusieurs quartiers de Casablanca, en conséquence de plusieurs années de mauvaise gestion des déchets par les sociétés délégataires, et par ricochet, la Commune de Casablanca. Les habitants de la métropole, dont les réclamations ne faiblissent pas, s'attendent à une prise en main de ce dossier par le nouveau Conseil communal fraichement élu. À Moulay Rachid, Hay Hassani, Sidi Moumen ou encore Ain Chock, les tas de déchets de construction jonchent les rues et la situation est insupportable pour les citoyens. D'autant plus qu'il ne s'agit pas de déchets non collectés pendant 24h ou 48h, mais de déchets délaissés depuis des semaines, voire des mois, dans les coins des rues. Une situation inadmissible pour les Casablancais qui prend de l'ampleur de jour en jour et qui persiste depuis une belle lurette. Révoltés, les habitants de la métropole reprochent aux responsables du Conseil de la ville et aux autorités locales de ne pas prendre de mesures pour mettre fin à ce calvaire qui n'a que trop duré. Chaimaa Wahab, militante de la Coalition associative pour l'environnement à Casablanca, a considéré dans une déclaration à Hespress, que les différentes zones de la ville connaissent aujourd'hui la présence d'amas de déchets devenus préjudiciables à l'image de la « Smart City », en plus des travaux et chantiers qui envahissent la métropole et qui perturbent la bonne circulation des véhicules et des individus. La militante associative a tenu pour responsable la mairie de Casablanca, qui selon elle, doit éliminer au plus vite les déchets inertes accumulés depuis des jours/semaines, dans les coins des rues. Elle a également estimé que le précédent Conseil de la ville, qui était présidé par le Pjdiste Abdelaziz El Omari, avait tenté d'échapper à ce problème de déchets inerte pour ne pas alourdir son budget. Maintenant, et avec l'élection d'un nouveau conseil de la ville, Chaimaa Wahab estime que le Conseil actuel est dans l'obligation de trouver une solution à cette situation. Odeurs désagréables, pollution et désagrément, la militante associative souligne que ces déchets sont devenus une préoccupation majeure pour la population, mais aussi pour les responsables territoriaux, étant donné l'absence d'une loi qui facilite leur réduction. Selon elle, cette situation est causée par les autorisations de construction délivrées par le Conseil de la commune, aux citoyens souhaitant réaménager leurs magasins ou leurs maisons, sans leur fournir un endroit où déposer leurs déchets et sans obligation de payer pour jeter leurs déchets. Pour sa part, Nabila Rmili, première femme Présidente du Conseil communal de Casablanca, a confirmé dans une déclaration à Hespress que le dossier de la propreté de la ville a été placé, après de premières réunions, au cœur des priorités sur lesquels le Conseil compte travailler. Elle a également souligné qu'elle était en cours de préparation d'une grande opération de nettoyage qui concerne les différents quartiers et communes de la capitale économique, notant que le Conseil travaillera aussi à l'élaboration d'un plan-modèle pour recenser les lacunes dans la gestion du secteur de la propreté, en cherchant la manière la plus adéquate pour éliminer les déchets inertes et autres.