Être incarcéré dans une prison, pour un délit mineur, au milieu de criminelles, même pour une courte durée, n'est pas du tout une bonne expérience à vivre. Surtout pas pour un mineur ou encore une personne qui avait une vie ordinaire et qui s'est retrouvée dans une mauvaise situation, au mauvais endroit. Le plus difficile reste la réinsertion de ses personnes dans la société qui n'est toujours pas clémente avec les « ex-détenus(e)« , ou encore évités la « délinquance » de ses personnes. Depuis des années, nos prisons marocaines sont surchargées de détenus, dont la plupart sont incarcérés pour des crimes mineurs qui peuvent être remplacés par des peines alternatives, à l'image de plusieurs pays développés. Plaidant pour des peines alternatives, l'Association ADALA pour le droit à un procès équitable lance une campagne de sensibilisation tout au long du mois de décembre, autour de la dépénalisation des crimes mineurs. En effet, dans le cadre de la campagne panafricaine pour la dépénalisation des infractions mineures, l'association ADALA met en oeuvre le projet « La dépénalisation des infractions mineures au Maroc « , dans le but d'ouvrir un débat significatif et efficace entre différents acteurs concernés, notamment gouvernementaux, institutionnels, universitaires et représentant (e)s de la société civile. À travers ce projet, l'Association a pour but de contribuer à établir les paramètres d'une politique punitive et à la définition d'une politique punitive qui garantit des solutions appropriées pour enrayer le phénomène de la petite délinquance et empêcher la récurrence des cas de récidive. Et ce, en mobilisant son réseau et menant un plaidoyer pour la réforme du système judiciaire en faveur de l'application des peines alternatives, explique l'association dans une note de présentation de son projet. Mobiliser les décideurs politiques et acteurs institutionnels Constituée en octobre 2005, l'Association ADALA, qui est une organisation non gouvernementale, souhaite atteindre, et surtout mobiliser les décideurs politiques et acteurs institutionnels pour faire valoir sa cause, en lançant une campagne de plaidoyer pour la dépénalisation de peines mineures. La campagne touchera également le grand public ainsi que les organisations de la société civile centrale, avec comme objectif de promouvoir le plaidoyer par la société civile et les médias pour une réforme du système judiciaire, explique l'Association. Dans ce sens, quatre séminaires sont prévus durant ce mois de décembre, pour ouvrir le débat sur le sujet, ainsi qu'une capsule vidéo pour la sensibilisation du public. Des ateliers d'échange Maroc-Tunisie sont également prévus ainsi que des publications sur les réseaux sociaux et une étude technique sur les budgets sociaux. Il est également question de rédiger un mémorandum pour la mobilisation des décideurs politiques, fait savoir ADALA, en plus de réunions techniques avec les acteurs concernés. À travers cette vaste campagne de sensibilisation, qui touche non seulement le grand public, mais également les décideurs au Royaume, l'Association ADALA pour le droit à un procès équitable espère créer une dynamique associative multipartite et promouvoir le plaidoyer. Le but de ce projet est de mettre justement ce sujet, important pour le bien de notre société, sur la table des décideurs politiques en vue de privilégier le recours aux peines alternatives au lieu de celles privatives de liberté, espère l'association. Enfin, la même organisation espère vulgariser le sujet pour une prise de conscience générale envers l'impact des peines de courtes durées par le grand public.