Réagissant aux publications de fake-news dans certains médias marocains, impliquant Isabel Wehrenfels et son texte, étude ou rapport intitulé, « Nous ne voulons pas d'une nouvelle Turquie en Méditerranée occidental » l'ambassade d'Allemagne à Rabat a tenu à mettre au clair cette polémique qui ne fait qu'enfler sur les médias et réseaux sociaux. La représentation diplomatique allemande a apporté quelques précisions quant à l'auteur de cette étude disant que Wehrenfels était une citoyenne suisse et que son rapport n'avait rien à voir avec le Service fédéral de renseignement en Allemagne et surtout que la dite personne ne travaillait pas avec ce service « Elle est une experte reconnue dans les affaires maghrébines et travaille au Centre de recherche indépendant pour la science et la politique ». Aussi, l'ambassade d'Allemagne au Maroc a botté en touche en disant que Werenfels n'est pas, comme le prétendent certains médias marocains, n'est pas la cheffe la du bureau de renseignement de la région MENA au sein du BND. « Les informations diffusées ces derniers jours sur les réseaux sociaux et par certains médias sont fausses et sans fondement », a tenu à préciser l'ambassade d'Allemagne à Rabat. Cette dernière a tenu à exprimer également l'intérêt de son pays à renouer avec le Royaume et à redynamiser "les bonnes et traditionnellement larges relations diplomatiques" que les deux pays entretenaient avant la crise qui couve depuis plus de sept mois, « le Royaume du Maroc est un partenaire central pour l'Allemagne. Le gouvernement fédéral affirme qu'il est dans l'intérêt des deux pays de revenir à des relations diplomatiques traditionnellement bonnes et élargies. L'Allemagne est prête pour un partenariat tourné vers l'avenir. Le gouvernement fédéral se félicite expressément de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël ». Cette mise au point de la représentation allemande si l'on peut dire, intervient alors que la chancelière allemande, Angela Merkel quitte ses fonctions en ce mercredi 8 décembre après 16 ans de règne et qu'elle a passé la main a une tripartite composé du Parti social-démocrate (SPD), les Verts et les libéraux du FDP. Ces deniers ont signé hier mardi, l'accord de coalition qui encadrera les décisions du gouvernement pour les quatre prochaines années, un programme-cadre de 177 pages qui n'inclut pas les réponses aux crises en politique étrangère et frictions d'aventure entre partenaires. La tripartite ou coalition jamaïcaine a confié le portefeuille des Affaires étrangères aux Verts et à leur coprésidente, Annalena Baerbock. La toute première femme allemande à devenir ministre des affaires étrangères, aura du pain sur la planche avec les gros dossiers que sont l'Ukraine, la Chine, la Russie... mais pour autant d'importance il ne lui faudra pas laisser d'autres, ravagés par des relations extérieures allemandes peu orthodoxes, on va dire, sous l'ère de Heiko Maas, légués en seconde zone. Cela étant, l'administration Merkel n'a pas laissé de bons souvenirs aux yeux des Marocains qui n'avaient pas apprécié l'attitude peu chevaleresque de l'Allemagne vis-à-vis et de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, d'où des frictions en crescendo jusqu'à aboutir sur le rappel par Rabat de son ambassadeur à Berlin le 6 mai 2021. La situation n'a pas évolué depuis le gel des relations reste une réalité malgré quelques signaux d'apaisement de l'Allemagne. Au petit jeu des questions orales à la Chambre des représentants le Chef de la diplomatie marocaine avait répondu quant à ce sujet « que nos relations « la clarté et la réciprocité » ce qui ne l'a pas été de la part de l'Allemagne et « qu'elles nécessitent des actions et des efforts ».